Le lycée Mustapha Ben Boulaïd de Aïn El Hammam continue de souffrir de l’instabilité de son encadrement administratif. La valse des proviseurs qui ne restent en poste que le temps d’être titularisés continue. Devenu par la force des choses «un lycée pour stagiaires», l’établissement vient de changer, encore une fois, de directeur. «Nous espérons que celui-là restera en poste plus longtemps que ses prédécesseurs, d’autant plus qu’il connaît l’établissement et la région mieux que quiconque», nous confie un membre de l’association des parents d’élèves (APE), visiblement satisfait du nouveau promu. Monsieur Temmim Mourad, ancien professeur de mathématiques au sein du lycée Mustapha Ben Boulaïd, vient de prendre officiellement ses fonctions. Il prend ainsi la tête du plus ancien établissement du secondaire de la région, en remplacement de son prédécesseur affecté dans un autre lycée après une année scolaire seulement à Aïn El Hammam. Mr Temmim, le nouveau directeur, connu pour son sérieux en tant qu’enseignant, apprécié des élèves, de leurs parents ainsi que de ses collègues, semble prédestiné à s’occuper de cet établissement auquel il a consacré toute sa carrière, longue de vingt cinq ans d’enseignement. Les parents d’élèves, au courant de cette nomination, se disent réjouis, surtout «s’il doit assumer sa tâche de proviseur avec le même dévouement qu’il a mis pour l’enseignement des mathématiques, lui qui se faisait un point d’honneur à avoir les meilleurs élèves». D’ailleurs, les résultats au baccalauréat des classes de mathématiques sont édifiants. Un seul échec en deux ans. Les professeurs, ses collègues pour la plupart, pensent que l’affectation d’un des leurs comme proviseur ne peut qu’être bénéfique au lycée. Pour cela, la stabilité de l’encadrement ainsi que la contribution de tous sont souhaitées pour donner au lycée Mustapha Ben Boulaïd, qui a formé tant de cadres de la nation, la place qu’il mérite. Les parents d’élèves espèrent que le nouveau directeur, issu d’un village de la région, ne décidera pas de partir, lui aussi, comme ses innombrables prédécesseurs, une fois titularisé.
A.O.T.
