La journée de protestation du CNES largement suivie

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“Le taux d’adhésion à la journée de protestation que nous avons organisé, a enregistré une adhésion de plus de 90% des enseignants de notre université”, nous a déclaré M. Rahmani coordinateur local du CNES à Tizi Ouzou.Effectivement une virée dans quelques départements nous a permis de constater que l’université a été paralysée par cette grève.Cette décision a été prise par le bureau national du CNES réuni le 5 janvier dernier à Alger. Cette action n’est que les prémices de tout un autre programme de protestations qui sera enclenché dans les prochaines semaines, dont la grève prévue à partir du 25 février prochain.Rencontré dans la salle des enseignants de l’Institut des sciences économiques, Mohamed, un enseignant nous a exprimé son sentiment vis-à-vis de cette journée de grève. “Notre grève est plus que légitime tant, que le statut de l’enseignant n’est pas pris sérieusement en charge, les choses ne rentreront pas dans l’ordre”, nous dit-il.Les étudiants rencontrés, tout en affichant leur solidarité avec leurs enseignants, nous expriment leurs inquiétudes.”La grève est mal tombée avec les retards que nous avons enregistré dans nos programmes”, nous dit Massinissa, un étudiant en sciences exactes. Et son camarade Lounis, étudiant en langue française d’enchaîner : “A cela s’ajoute la grève d’une semaine qui se profile à l’horizon. Nous allons certainement connaître des perturbations dans nos études”, dit-il.Les revendications des enseignants ont trait au statut particulier qu’ils revendiquent, les logements, les primes etc.“ Le processus de dialogue entamé a été biaisé par la tutelle”, nous déclare M. Boutaba, membre du bureau national du CNES et enseignant à Tizi Ouzou. Et d’ajouter : “Il s’avère que les pouvoirs publics ne s’occupent pas de l’avenir de l’université. Nous voulons une place pour notre institution car elle est la base de tout développement”.Au sujet de la visite de la ministre déléguée à la recherche scientifique Mme Bendjaballah, les enseignants de l’université de Tizi Ouzou, déclarent ne l’avoir pas rencontré.“On a pas été invité”, déclare un représentant du CNES.A l’instar des autres régions du pays, les enseignants de l’université Mouloud-Mammeri affichent leur détermination à lutter jusqu’au règlement définitif de leurs problèmes socioprofessionnels et la revalorisation de leur institution qui selon eux “se noie dans le marasme, le clientélisme et la régression” accusent-ils.

Mourad Hammami

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