La poétesse Mme Hayat Ramdani, que nous avons déjà interviewé il y a de cela quelques mois, met cette fois le cap sur le cinéma. En effet, après quelques expériences réussies, Hayat veut aller le plus loin possible dans le cinéma.
«Je suis, en effet, une poétesse car j’ai composé jusqu’à présent plus de 800 poèmes. Maintenant et après avoir joué dans 4 films, notamment le film Aeouin de Ali Mouzaoui, où j’ai normalement fait belle impression, j’ai voulu poursuivre l’aventure et comme le réalisateur Nassim Boumraou m’a proposé de jouer dans son film Khrouf El Aïd, qui sera sauf imprévu diffusé sur Chourouk TV à l’occasion de l’Aïd El Kebir, j’en profite pour avancer dans le domaine du cinéma. Nassim Boumraou m’a proposé un rôle d’une mère de famille qui se démène pour faire face aux dépenses de l’Aïd et ce n’est pas évident quant son mari est au chômage et ne gagne que 3 000 DA mensuel. Bref, c’est un rôle qui me va bien puisque je suis habituée à la misère. Il parait que même dans le cinéma, je serais toujours une femme pauvre, tant pis si c’est mon destin. Dans tous les cas, je ferai de mon mieux pour plaire aux téléspectateurs et bien entendu gagner ma place dans le cinéma Algérien. Un grand merci au réalisateur qui m’a offert le rôle et qui m’a été d’un grand apport», dira-t-elle. Concernant le film «Khrouf El Aïd» d’expression arabe, Mme Ramdani, une femme Kabyle engagée pleinement dans la reconnaissance de la langue et culture amazighes, précisera : «Il est tout à fait claire que je suis une femme amazighe prête à donner ma vie pour la reconnaissance de notre langue, mais je ne suis surtout pas raciste et ne peux en conséquence refuser de jouer un rôle dans la langue arabe, surtout lorsqu’il s’agit de l’arabe algérien. Les téléspectateurs doivent aussi comprendre que je dois aussi gagner ma vie». De toutes les manières, nous saurons davantage sur ce long métrage de 90 minutes une fois diffusé sur Chourouk TV à l’Aïd El Kebir, nous dit-on.
H.T