L'immense décharge publique, située dans la localité d'Ichikar à équidistance entre les chefs-lieux communaux de Boudjellil et Tazmalt, lesquels sont séparés par Assif Aâbbas (l’autre nom de l’oued Sahel), ne cesse de défrayer la chronique dans la région.
Source de nuisance et de pollution, surtout pour les riverains, cette décharge se trouve, depuis belle lurette, dans le viseur des autorités de wilaya, lesquelles envisagent sérieusement de l’éradiquer. Mais encore, quand est-ce que cela interviendra?
Cet immense dépotoir, qui s’étend sur des dizaines d’hectares en plein lit de l’oued, est une véritable calamité écologique qui ne dit pas son nom. Toutes les ordures ménagères des communes de Tazmalt et de Boudjellil y sont déchargées en dizaines de tonnes par jour. Des monticules de déchets en tous genres se forment, au fur et à mesure, sans aucun traitement ni recyclage, car sur place il n’y a aucune unité qui le fait. Cependant, à y voir de près, chaque jour, des silhouettes apparaissent de loin entrain de fouiller dans des tas d’ordures et ce, sans gêne. Ce sont des personnes qui récupèrent des déchets recyclables en vue de les vendre aux unités de recyclage et de traitement de déchets.
Ils y viennent des wilayas limitrophes…
Ces gens ne rechignent aucunement en « fouinant » dans des fatras d’immondices qui empestent à des kilomètres à la ronde! Ont-ils l’habitude? Il est probable! Cette décharge d’Ichikar est devenue en quelque sorte, à s’y méprendre, l’ «Eldorado» des récupérateurs des déchets recyclables. Ces derniers se rendent dans les lieux avec leurs camionnettes, immatriculées pour la plupart à M’sila et Bordj Bou Arréridj, dans le but de chercher et de remorquer des tas de détritus à recycler comme des pièces usagées en plastique, de la ferraille, de l’électroménager usé du caoutchouc et bien d’autres pour les vendre aux unités de recyclage qui existent dans leurs wilayas respectives. Ne s’arrêtant pas là ces personnes sillonnent, également, des localités de la vallée de la Soummam en quête de tout ce qui est recyclable. De ce fait, des ménages sautent sur l’occasion pour se faire de bons pactoles en vendant, à ces récupérateurs, tout ce dont ils n’ont pas besoin, comme des outils usés, de l’électroménager défectueux, du fer, etc. Ce commerce est, au demeurant, très lucratif et moins coûteux, car l’investissement est presque insignifiant. Ce n’est pas un hasard, si des entrepôts de déchets recyclables pullulent comme des champignons dans toute la vallée. Ces points d’achat et de revente de déchets recyclables, on les voit, surtout, sur les accotements de la RN26, entre autres.
Syphax.Y.