Le marché pour l’aliment de bétail encombrant

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Comme nous l’avions rapporté déjà dans nos précédentes éditions, de nombreux élevages bovins avaient vu le jour à travers la daïra de Tizi-Gheniff grâce aux aides octroyées par l’Etat, notamment pour le développement des filières lait et viande. Ainsi, avec un si grand nombre de bêtes qui doivent être constamment nourries, il s’est créé au niveau du marché hebdomadaire de la localité un nouvel emplacement accueillant les vendeurs de l’aliment de bétail, érigé sur la piste du stade avec son accès sur le chemin menant au lotissement «5 juillet» et à la sûreté de daïra. Cependant, si les nombreux camions et autres tracteurs, lourdement chargés de bottes de foin ou de différents fourrages, venus plus souvent des autres wilayas devaient normalement occuper l’espace qui leur est réservé afin de ne pas gêner la circulation, la réalité est toute autre, car durant toute la durée du marché les automobilistes qui ont le malheur d’emprunter cette rue se voient bloquer pour très longtemps. D’autant plus que les vendeurs, ne trouvant pas de place pour leur stationnement, ne se gênent pas pour se garer sur les accotements. «Nous assistons depuis peu à ce phénomène tout à fait nouveau chez nous, consistant en l’apparition de ces marchands de l’aliment de bétail, alors qu’auparavant, cela se faisait uniquement au niveau de Oued Aissi à Tizi-Ouzou ou à Bouira. Mais voilà comme les temps changent, il faut faire avec, mais il faut tout de même aussi trouver une solution à ces embouteillages qu’ils engendrent», nous déclarent de nombreux automobilistes qui avaient l’habitude de laisser leurs véhicules à cet emplacement. Par ailleurs, quelques éleveurs n’ont pas hésité à venir à notre rencontre pour se plaindre des prix exorbitants du foin ou du fourrage. «Nous ne pouvons subvenir aux besoins de notre cheptel en aliment avec de tels prix, sachant que les vendeurs exigent entre 420 et 520 dinars pour une botte de foin et entre 850 à 1 200 dinars pour les fourrages», se plaignent ces jeunes éleveurs, tout en ajoutant qu’ils n’avaient rien à nous apprendre sur tous les problèmes que vit cette filière d’autant plus que le journal «La Dépêche de Kabylie» avait toujours été à leurs côtés, dans les moments difficiles.

Essaid Mouas

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