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Le ras-le-bol des citoyens

Troues non comblés, nids-de-poule et la non remise en état des lieux après réalisation d’ouvrages d’utilité publique souterrains, tel est le décor des rues principales et même secondaires du gros centre urbain de Raffour. La situation s’aggrave au fil du temps et met à rude épreuve la patience des citoyens qui ne cessent de dénoncer ce laisser-aller qui se répercute négativement sur leur cadre de vie. Les plus indisposés par ces innombrables nids-de-poule sont les riverains du boulevard centrale qui est un tronçon de la RN15 qui traverse Raffour d’Est à l’Ouest en plein milieu dans le sens de la longueur, notamment durant la nuit. En effet, les semi-remorques et camions de gros tonnage qui franchissent ces secousses sous forme de trous béants font un bruit infernal, semblable à des explosions en série, notamment ceux non chargés dont les bennes vides se transforment en véritables caisses à résonnance et empêchent les citoyens de dormir, d’autant plus que cette route est un tronçon de la RN15. Ce dernier est l’un des principaux axes routiers de l’Est du pays qui desserve le port et l’aéroport de Béjaïa, d’où transitent toutes sortes de marchandises provenant de l’étranger que ces convois discontinus de semis remorques transportent à l’intérieur du pays. Ce qui donne une idée approximative sur l’impressionnant trafic routier qui empoisonne la vie H24 aux riverains des deux côtés, au même titre que les deux alignées de magasins le long du ce boulevard que les véhicules arrosent copieusement par temps pluvieux, en roulant sur ces trous remplis d’eau qui gicle et asperge vitrines et façades de ces commerces. Leurs maintes requêtes n’ayant pas abouti ni fait réagir les services étatiques concernés qui sont la STP et l’APC, les citoyens se voient contraints d’utiliser les moyens du bord pour y pallier au plus urgent et réduire les retombées négatives de ces dégradations, en organisant périodiquement des volontariats pour combler ces trous de sables, de tout venant d’oued, voire même de la vulgaire poussière de sterlet, un déchet provenant des carrières d’agrégats de la commune voisine Ath Mansour. Un procédé qui tient moins d’un mois avant que ces trous ne se vident de nouveau et reprennent avec les nuisances qu’ils causent aux citoyens. Un état de fait qui ne serait jamais produit si les récentes opérations d’aménagement et de revêtement de ces rues étaient effectuées selon les normes techniques requises. Le motif suivant est la mauvaise planification des projets d’utilité publique en milieu urbain. Il est fréquent de voir des opérations de rénovation des réseau d’AEP d’assainissement, entre autres, déclenchées après celle du revêtement des rues en bitume sur lesquelles sont perpétrées de véritables massacres. Un fait aggravé par la non-exécution de la close obligatoire de remise en état des lieux comme stipuler dans le cahier des charges sans qu’aucune autorité ne réagisse pour y mettre de l’ordre en faisant tout simplement appliquer la réglementation qui régit ce secteur.

Oulaid Soualah

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