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Les grandes enseignes étrangères s’installent

Celio, Actua, Yves Rocher… sont là, chez nous. Ces grandes enseignes occidentales de cosmétiques, de prêt-à-porter, se sont installées progressivement dans notre pays, et particulièrement dans la capitale et en toute… franchise. Désormais, pour peu que son portefeuille soit bien “garni”, l’Algérien n’est plus tenu de se déplacer en France, ou dans d’autres pays occidentaux, pour s’offrir quelques produits signés, inexistant en Algérie, il y a à peine quelques temps. En effet, il lui suffit de se rendre sur la grande avenue Smaïl-Hamdine, dans le quartier huppé d’Hydra, pour s’habiller Celio.Avec une population de 32 millions d’habitants, l’Algérie suscite de plus en plus l’intérêt des sociétés multinationales désireuses de proposer au consommateur algérien une large gamme de produits occidentaux. S’il est vrai que les dépenses des ménages n’ont guerre progressé, l’Algérien demeure un bon consommateur (80 000 DA de dépenses annuelles par personne et 330 000 DA par ménage).Situé sur les Champs-Elysées algérois, l’avenue Didouche Mourad, où le prix d’un loyer commercial peut atteindre un million de DA par mois, le magasin “Complices”, enseigne du prêt-à-porter, où tout est arrangé pour donner aux clients l’impression qu’ils entrent dans un magasin occidental. De grandes affiches publicitaires, ramenées de l’étranger bien sûr, sont disposées aux quatre coins de l’établissement, qui a d’ailleurs 2 étages. Les employés en tee-shirts, frappés du logo de la marque, accueillent les clients avec un large sourire. Sans oublier les clip vidéo diffusés par des écrans télés. Autrement dit, opération séduction réussie. Sur le même trottoir de la même avenue, bienvenue chez Actua, qui a ouvert ses portes depuis seulement le 5 janvier dernier. Conçu selon les concepts de la chaîne en vigueur de par le monde, l’établissement vise les 2 sexes tout âge, confondu.L’accueil est ici parfait, et les vendeurs sont aimables. Si le client a l’embarras du choix, les prix ne sont pas à la portée de n’importe quelle bourse. Le secteur de l’habillement est tellement porteur que les propriétaires de ces magasine envisagent d’ouvrir d’autres boutiques dans d’autres wilayas. Côté consommateurs, les clients rencontrés durant notre virée, s’accordent à dire qu’ils préfèrent dépenser dans l’une de ces boutiques de marque, malgré les prix élevés, et obtenir une bonne qualité plutôt que d’acheter des contrefaçons venues de Turquie.Ce qui mérite d’être signalé, est que la franchise est un contrat entre une entreprise, le fraîcheur, et des commerçants, les franchisés par lequel le premier met à disposition une enseigne et un savoir-faire spécifique, moyennant un droit d’entrée. Le type de contrat permet à un producteur de développer un réseau de distribution sans investissement important, et permet aux franchisés une image, une marge et de l’expérience évidemment.Elles possèdent aussi un avantage par rapport aux autres formes traditionnelles du commerce : c’est un modèle éprouvé de savoir-faire, de partage de risque, et de co-investissements qui semble adapté dans plusieurs pays.Pour mémoire, Alger abritera du 3 au 5 août février prochain, le 1er forum international de la franchise, et qui accueillera plus d’une centaine d’enseignes venues de différents pays de l’Europe, d’Asie. Celui-ci est sous le haut patronage du ministère du Commerce. Il a pour objectif principal d’informer les différents opérateurs algériens sur les mécanismes de la franchise et d’éclairer d’autre part les opérateurs étrangers sur le cadre juridique et financier de la franchise en Algérie. Des conférences ouvertes à tous, animées par des professionnels de la franchise permetteront de mesurer les avantages de cette stratégie, mais aussi les exigences. Alors, un rendez-vous important que les opérateurs algériens ont intérêt à ne pas rater.

Salah Benreguia

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