Enfin, des ralentisseurs à la cité haute

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Certes, l’action menée par les résidents de la cité haute ou la cité des  » Eucalyptus », durant trois jours depuis lundi dernier, action que nous avions rapportée au temps opportun lorsqu’un automobiliste avait percuté un jeune de la cité dans la nuit de dimanche à lundi derniers avant de prendre la fuite, a abouti à l’implantation des ralentisseurs. Tout de même, faudra-t-il le souligner, elle ne fait pas seulement des heureux, mais aussi des mécontents. Trois dos d’âne y ont été implantés. L’un dans le premier virage avant de descendre vers l’école primaire, l’autre au double virage à proximité de la mosquée et le dernier à la sortie de la dite cité. Il faut rapporter tout d’abord que, ces dos d’âne ne sont pas réalisés dans les normes requises. «Il y a des chauffards, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans la même galère. Nous, en tant que collectif des transporteurs de voyageurs, dénonçons la façon avec laquelle ils sont réalisés. Je vous assure que beaucoup de voitures vont subir des dégâts dans ces obstacles. Il faudrait quand même penser à sécuriser aussi les usagers de la route. Aucune plaque ne les signale. Si, par hasard un étranger à la région venait d’emprunter ce chemin de wilaya, il risquerait de laisser sa boîte à vitesses ou son monteur sur ces petits monticules», s’indignera un transporteur de voyageurs par fourgon vers M’Kira. Et un autre de lui emboîter le pas: «on est prêts à faire notre action. Dernièrement, ils ont montré à la télévision qu’à Alger, le wali a donné des directives aux maires d’éradiquer tous les dos d’âne qui sont hors normes. Ils ne doivent pas dépasser dix centimètres de hauteur et ils doivent avoir une largeur d’au moins un mètre. Mais, ceux qui viennent d’être placés sur ce CW 107 sont synonymes de dos de chameau». Du côté des résidents, c’est un autre son de cloche qu’on a pu entendre. «Les bons paient pour les mauvais. Et puis, nous ne sommes pas des techniciens pour juger si ces ralentisseurs sont dans les normes ou non. Nous avons estimé que c’était la seule façon de dissuader certains chauffards qui deviennent des citoyens hors la loi une fois qu’ils sont au volant et nous avons réagi de la sorte. Seuls ces ralentisseurs les obligent à réduire la vitesse. Même devant l’école, ils ne lèvent pas leur pied de l’accélérateur», nous répondra un membre du collectif à l’origine de l’action qui a consisté à bloquer ce CW 107 durant deux jours.

Amar Ouramdane

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