Où est donc le régime d’antan ?

Partager

Les personnes âgées se plaignent souvent d’avoir eu faim dans leur jeunesse : c’est juste si on trouvait à grignoter un morceau de galette ou à manger un plat de couscous arrosé de bouillon ! Par contre on trempait sa faim en croquant des navets, des carottes ou alors, quand on en trouvait, des fruits. Régime frugal, pauvre même, mais, rappellent ces mêmes personnes, régime sain, et elles ont bien raison. Même quand il y avait abondance, on se gardait de s’empiffrer de viandes ou de produits gras. Ainsi, par exemple, le mouton de l’aïd n’était consommé que partiellement le jour de la fête : on préparait bien quelques plats mais la plus grande partie de l’animal était salée et gardée pour le reste de l’année. On ne mangeait de la viande que dans les occasions, comme les fêtes religieuses ou saisonnières ou alors les mariages, les retours de pèlerinage, les circoncisions. On ne connaissait ni les sodas, ni les pâtisseries fines ni encore les tadjines dont les noms mettent l’eau à la bouche ! L’huile d’olive était le corps gras courant et les seules douceurs que l’on se permettaient de temps à autres étaient les fruits secs et le miel. D’ailleurs, les gens se portaient bien : ils souffraient rarement de maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie, maladies qui font aujourd’hui des ravages ! Il est peut être temps de revenir à nos traditions culinaires, de revisiter ce patrimoine ancestral qu’est la cuisine traditionnelle : une cuisine peut-être fruste mais qui avait le mérite de ne pas encombrer les artères et d’assurer à nos ancêtres une bonne longévité

S. Aït Larba

Partager