L’APC d’Aghbalou a organisé avant-hier lundi, une rencontre consacrée au secteur de l’éducation. À cette rencontre, ont été conviés l’ensemble de directeurs des établissements scolaires, tous cycles confondus, l’inspecteur d’administration de la circonscription de M’Chedallah et les membres de l’exécutif de l’APC. Une absence de taille et pas des moindres a été toutefois relevée, celle de l’inspecteur des cantines concerné de plus près par cette rencontre au même titre que les représentants des parents d’élèves, exception faite de ceux de l’école primaire Terrad Hocine. Ces derniers sont, d’ailleurs, montés au créneau pour dénoncer l’état de délabrement de cette école, et menacent de procéder à sa fermeture si rien n’est fait d’ici la fin du mois. Après l’ouverture de la séance par le maire, M. Bellal Nacer, parole a été donnée aux chefs d’établissements qui ont brossé tour à tour un état des lieux des plus alarmants à propos des infrastructures scolaires des trois cycles, dont certaines menacent carrément ruine, à l’image de l’école primaire Terrad Hocine dont le réfectoire et la cantine sérieusement endommagés ont été fermés par mesure de précaution, au même titre qu’une partie du mur d’enceinte qui risque de s’effondrer à tout moment. Cela pour ne citer que les dégradations les plus dangereuses. Ajouté à ces dégradations tous azimuts des écoles, un manque criard en effectif tant administratif que pédagogique. Il n’en demeure pas moins que l’établissement le plus paralysé reste le lycée qui tourne avec 10 professeurs en moins sur l’effectif réglementaire, le manque d’un ascenseur, du surveillant général et des adjoints d’éducation. Sur le volet équipement et commodités, l’ensemble des directeurs déplorent un manque flagrant en alimentation en eau potable, avec un débit dérisoire que l’APC tente tant bien que mal de compenser en faisant recours aux citernes tractées. Au niveau du cycle moyen, l’on se plaint de la non-occupation des logements de fonction qui ouvre la voie à toutes les dérives, du fait de leur occupation par effraction par des délinquants dès la tombée de la nuit. Aussi, la proposition d’héberger des enseignants éloignés du primaire dans ces logements a été avancée par plusieurs participants à cette rencontre. Un autre dysfonctionnement a été soulevé dans la distribution des primes de scolarisation qui n’a pas été effectuée à ce jour, et ce, pour absence d’économe. Le maire, de son côté se plaindra des difficultés à approvisionner les cantines scolaires, à cause du retard mis par la tutelle pour le payement des factures des fournisseurs. Cela en parallèle à plusieurs autres contraintes de moindre importance mais qui freinent néanmoins le bon fonctionnement des établissements scolaires dans cette commune de haute montagne, qui n’a jamais bénéficié d’un traitement spécial en raison de ses spécificités géographiques, topographiques et climatiques, elle qui culmine à quelque 900m d’altitude avec un relief des plus accidentés aggravé par ses conditions atmosphériques particulièrement violentes et agressives. Elle est l’une des municipalités des plus déshéritées de la wilaya de Bouira, sans aucune ressource ni une quelconque richesse capable de prendre en charge les préoccupations de la population.
Oulaid Soualah