Sur près de 700.000 âmes que compte la wilaya de Bouira, 161060 citoyens(nes), soit un taux de 32,98%, ne savent ni lire ni écrire. Au nombre de 105578, les femmes et les jeunes filles souffrent le plus de l’analphabétisme, retient-on des statistiques avancées par l’Office national d’alphabétisation et de l’enseignement des adultes (ONAEA). Cependant, même si ce taux est inquiétant, il n’en demeure pas moins qu’il est vraisemblable, voire même en dessous de la réalité, essentiellement dans les zones rurales. C’est d’ailleurs cette donne sociologique avec un tel taux d’analphabètes qui place la commune de Ridane, au sud de Bouira, à la tête du décompte de l’ONAEA. Et c’est tout naturellement que l’on retrouve la commune de Bouira au bas du classement, avec un taux de 23,20%. A noter que ce nombre d’analphabètes recensés concerne la population âgée entre dix et soixante quinze ans. Cela dit, cette frange de la société semble sérieusement être la préoccupation de l’ONAEA. Saisissant l’opportunité du cadre du prè-emploi, l’office a recruté 268 enseignants qu’il compte répartir à travers les centres de formation professionnelle et autres maisons de jeunes pour aller au secours des analphabètes. Les établissements pénitentiaires ne sont pas allés au secours des analphabètes. Les établissements pénitentiaires ne sont pas exclus du programme de l’ONAEA puisque 58 enseignants sont retenus pour apprendre à lire et à écrire aux détenus. Par ailleurs, les communes d’Ait Mansour, Raouraoua, Maâmora, Hedjra zerga et El Mokrani bénéficieront de sections d’aphabétisation.
T. O. A