Agir, certes, mais vite car l’heure est grave et notre survie en dépend. Le réchauffement climatique n’est pas une vue de l’esprit. La faune et la flore subissent des dégâts irréversibles : la pollution de l’air, des mers et des rivières inquiètent les experts. L’eau se raréfie, les forêts se dégradent et le désert avance à grands pas. La faim et les maladies menacent, comme elles ne l’ont jamais fait par le passé. Des milliers de jeunes, fuyant la misère, affrontent chaque jour les dangers qui les guettent sur les chemins de l’immigration. Attendre n’est plus permis, les enjeux sont considérables et de tous ordres : politiques, économiques et sociaux-surtout environnementaux- et ils se posent en termes de survie. Agir, donc, mais avec célérité. À sa modeste échelle, l’Association de Chorfa a décidé de réagir, en faisant de ce verbe d’action, un mot d’ordre en lien avec le développement durable et la préservation de l’environnement: agir pour former, éduquer et sensibiliser les jeunes autour des questions cruciales qui engagent l’avenir non seulement de la wilaya mais de tout le pays. En un mot, former des citoyens responsables capables de relever les défis de demain. À cet effet, une douzaine d’ateliers ont été créés, dont Eco-Djuradjura. Ce dernier, qui se préoccupe des thèmes environnementaux, a élaboré un programme qui s’est étalé sur trois jours : les 17, 18 et 19 septembre à la maison de l’environnement. Les activités qu’il permet de développer ont été nombreuses et se rapportaient toutes, comme de juste, à la thématique environnementale. La journée de jeudi a été consacrée entre autres à la projection d’un documentaire de 40 mn suivi de débats. Quelques questions-clés ont également été abordées comme celles à l’épuisement des énergies, des espèces en voie de disparition…ou comme les changements induits par le réchauffement climatique, leurs incidences sur la vie, sur les continents et les sociétés humaines qu’ils affectent. La journée du 18 a permis la projection d’une vidéo réalisée sur le climat et les modes de vies par Pierre Ramdane pour le compte d’un atelier tunisien « Our Life 21 ». De même qu’elle a permis aux jeunes en formation de se livrer à un jeu dit de projection (par la pensée) dans le futur, intitulé « Les pas du temps ». La clôture, avant-hier, s’est achevée sur une randonnée à Tikdja où des activités pédagogiques ont été prévues en relation avec la thématique environnementale. Il convient de présenter brièvement les trois formateurs français qui ont animé ces trois journées : Hélène Amblard, journaliste et écrivain, Marie Cheron, une spécialiste de la prospective et Yves Le Bars, ingénieur dans les eaux et forêts.
Aziz Bey