Les associations culturelles en hibernation

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Elles étaient plusieurs ces associations culturelles qui ont rayonné des années durant sur la vie socioculturelle des villages. Elles sont toutes à l’agonie aujourd’hui !En effet, autrefois il ne se passait pas “une date événement” où ces omniprésentes organisations ne montaient au créneau par la tenue d’innombrables festivités culturelles.Yennayer 20 Avril, 1er Juin, enfance, 1er Novembre, 5 Juillet… tous ces rendez-vous annuels sont fêtés comme il se doit par les “tafsut” de Bouhandoune, “tafrara” de Cherkia, “tigjedit” d’Ait Zaine, et ce au niveau donc de ces villages respectifs. D’aucuns aussi ne peuvent réfuter le rôle prépondérant qu’ont joué ces structures villageoises jadis dans l’organisation de la défunte Fête de la poterie à Maâtkas. Et c’est précisément depuis 2001 que ces associations culturelles ont vécu une authentique déconfiture. Moribondes, elles le sont toutes pour de multiples considérations. De prime abord, l’absence de subventions a été des plus fatales pour ces organisations composées essentiellement d’étudiants et de chômeurs. C’est ce qui les a laissés connaître une véritable saignée. Les principaux acteurs de ces associations ont tous déguerpi pour des raisons souvent sociales. Au fait, il n’est pas du tout évident qu’un jeune diplômé puisse se contenter seulement de son travail associatif bénévole. Bien plus, une bonne partie des associations ne dispose même pas de siège, voire quelquefois des moyens les plus élémentaires pour l’exercice de leurs actions et initiatives. Actuellement, dire qu’aucune association culturelle n’existe dans la circonscription de Maâtkas ne peut pas relever que du domaine de l’exagération car c’est tout bonnement véridique.Ainsi, ce déclin des activités du Mouvement associatif était des plus prévisible, à l’instar d’ailleurs d’autres activités, particulièrement depuis les événements de 2001. Autrement dit, la crise que traverse la Kabylie demeure réellement multidimensionnelle. D’ailleurs, le déclin du tissu associatif demeure étroitement lié au déclic du développement en général.

Idir Lounès

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