Le SNPSP veut la tête du directeur

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Le personnel de l’Etablissement public de santé de proximité (EPSP) des Ouacifs, affilié au Syndicat national du personnel de la santé publique (SNPSP), a lancé depuis jeudi un préavis de grève.

Une action qu’ils comptent entamer afin d’exiger le départ du directeur du même établissement qu’ils accusent d’observer «une gestion anarchique». À travers le long préavis de grève, dont nous détenons une copie, les contestataires expliquent que ce dernier a été fixé pour une durée de 11 jours ouvrables à compter de jeudi 8 octobre. Passé ce délai, le personnel affilié au syndicat national du personnel de la santé publique (SNPSP) compte entamer leur grève dont il ne précise cependant pas la durée. Ainsi, et d’après le préavis, l’action sera menée à compter du dimanche 25 du mois en cours, dans le cas où aucun compromis n’est trouvé. Première et principale revendication, les signataires du préavis exigent «le départ du directeur de l’EPSP des Ouacifs». Un dirigent dont ils déplorent la gestion, jugée «anarchique, aléatoire et approximative». Ajoutant que cela caractérise la situation au niveau de la structure sanitaire qu’ils qualifient de «situation de délinquance avancée». À travers le même document, plusieurs autres points qui ont été derrière la décision de passer à l’action et initier un mouvement de protestation ont été énumérés. C’est le cas, écrivent-ils, des «cas d’entrave graves enregistrés après la réunion de conciliation (le 26 mars 2015), lesquels ciblent toujours les membres du bureau local, transgressant de ce fait les dispositions réglementaires de la loi 90- 14». Ajoutant dans le même sillage «le non-respect de l’instruction n° 157 du MSPRH relative aux réunions périodiques». Les membres du syndicat soulignent à cet effet que «le bureau local Ouacif n’a pas été reçu par le directeur de l’EPSP depuis le 29 octobre 2014, malgré les demandes formulées en date du 31/12/2014 et 11/03/2015». À travers un autre point, ils constatent aussi «l’ignorance et le non-respect de l’instruction n° 312 du MSPRH datant du 20 mars 2014» sans aller dans le détail. Un peu plus loin, ils parlent «du blocage délibéré de la carrière professionnelle des praticiens par le directeur de l’établissement lui-même». Toujours dans le cadre de ce que les fonctionnaires affiliés audit syndicat reprochent au directeur, ils citent «le non-respect par le directeur de l’EPSP des dispositions réglementaires contenues dans le décret 07-140 du 19 mai 2007 du chef du gouvernement». À travers un autre point, on parle de «l’attribution illégale des rappels de l’indemnité de contagion et de la prime de contagion, créant ainsi des traitements de faveur à l’égard d’une certaine catégorie de personnels, malgré les engagements signés en réunions mixte le 23 septembre 2014». Continuant dans l’énumération des points relatifs aux manques relevés au niveau de l’établissement sanitaire, on parle aussi de «l’absence de tous les comités de gestion indispensables au bon fonctionnement d’un établissement de santé malgré les demandes incessantes du syndicat» et «la demande de mutation collective en datte du 28 juin 2015». Les contestataires condamnent aussi «l’agissement» du directeur duquel a émané «l’attitude condamnable et pour le moins étrange qui n’a pas hésité à faire une irruption surprise, à 17h, à l’intérieur du bureau de l’intersyndicale, alors que les membres du bureau se trouvaient en réunion officielle, leur remettant séance tenante, deux décisions de suspensions arbitraires à l’encontre du vice-président du bureau local ainsi que de la trésorière». Chose qu’ils jugent comme étant «un acharnement et une poursuite effrénée vers d’autres cas d’entraves, au mépris de la réglementation», écrit-on dans le document datant du 7 octobre dernier. Par ailleurs, et à travers le même document, on rappelle les précédents préavis de grève datant du 22 janvier et du 24 mars derniers. Ils attestent aussi «le non-respect des accords contenus dans le procès verbal de la réunion de conciliation tenue le 26 mars entre les représentants de la direction de la santé et de la population (DSP) locale et les représentants du SNPSP, bureau local de Ouacif, en présence du secrétaire général de la wilaya». Notant que cette décision a été «prise à la majorité écrasante lors de l’assemblée générale des adhérents du SNPSP bureau local de Ouacif, tenue le 28 septembre 2015 au niveau de la policlinique de Ouacif».

Tassadit. Ch.

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