De nombreux habitants de l'agglomération d'Ouled Khedache ont fermé, hier et durant plusieurs heures, la RN25, réclamant notamment le revêtement de la principale route menant au chef-lieu communal de Benchoud.
Les manifestants s’étaient attroupés vers 9h au niveau d’une intersection, puis divisés en petits groupes, avec des intervalles de cinq mètres, et juste après ils avaient barricadé ce tronçon routier qui relie Naciria à Dellys, via Baghlia. Bien évidemment, un énorme embouteillage s’y était formé et les automobilistes étaient, comme à l’accoutumée, contraints de changer d’itinéraire. Certains conducteurs d’engins lourds ont eu beau essayer de convaincre les manifestants de leur céder le passage, mais en vain. L’exception n’a été faite pratiquement qu’aux chauffeurs d’ambulances, qui évacuaient des cas graves vers des hôpitaux. L’exaspération des dizaines d’autres automobilistes, bloqués sur cet axe, était à son paroxysme. Rebrousser chemin ou choisir d’autres voies secondaires, en définitive c’est toujours une perte de temps et d’énergie. Mais les manifestants, comme toujours, n’en ont cure. Sans hésiter, d’ailleurs, un de leurs représentants a dit hier : «Si les souffrances de ces automobilistes ne durent que quelques heures lors de cette action de protestation, les nôtres datent de plusieurs années». Ces villageois se plaignent du mauvais état de leur route qui ne cesse de se dégrader, alors que les responsables locaux promettaient sempiternellement de la bitumer. Les chauffeurs de fourgons aménagés refusent souvent, notamment lors des intempéries, d’emprunter ce tronçon routier jonché de nids-de-poules, ce qui pénalise, par conséquent, de nombreux habitants, notamment les jeunes scolarisés et autres employés voulant se rendre vers le chef-lieu communal ou vers d’autres centres urbains. «Personne ne se soucie des problèmes de notre agglomération, dont la population ne cesse d’augmenter», extrapolent d’autres villageois, en évoquant le manque flagrant d’infrastructures pour les jeunes et d’autres problèmes socio-économiques restés en suspens.
Salim Haddou