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Les élèves sans enseignant de langue française

Presque deux mois après la rentrée scolaire, les élèves de deux classes de 4° année primaire et une classe de 3° année primaire n’ont pas encore d’enseignant de langue française. Cette situation n’a pas laissé les parents sans réagir. En effet, avant-hier, quelques uns d’entre eux se sont rendus au service d’inspection de daïra afin de s’enquérir de ce problème.  » Nous sommes ici pour exiger que nos enfants commencent cette langue dans les plus brefs délais. Ils ont déjà perdu beaucoup d’heures. C’est le tiers du premier trimestre qui est le plus long de l’année scolaire », s’indignera l’un d’eux, enseignant de métier. Et à un autre de nous dire:  » bon, l’enseignante titulaire du poste est en France. Son congé de maladie a expiré le seize septembre dernier. Pourquoi elle n’a pas été remplacée? Même si dans le cas où elle prolongerait son congé il faudrait quand même la remplacer. Les responsables ne doivent pas attendre une année. N’est-ce pas? ». On apprendra qu’un enseignant a été affecté et a même enseigné ces enfants durant une semaine jusqu’au moment où il lui a été signifié de rejoindre un autre poste à Maâmar et Azru N’Tmarth. Peu de temps après, les parents ont été reçus par l’inspecteur administratif. Le porte-parole du groupe lui exposera le problème.  » Toutes les démarches administratives et réglementaires ont été suivies dans ce cas. Son abandon de poste est déposé au service du personnel de la direction de l’éducation. Son cas sera tranché incessamment. La commission paritaire va siéger et prendra la mesure qui s’impose. Puis, un enseignant y sera affecté. D’ailleurs, je suis sur le point de me rendre à Tizi-Ouzou pour reposer le problème. Quant aux affectations, mes prérogatives ne me le permettent pas. Seule la tutelle est en mesure d’affecter quelqu’un sur le poste », répondra ce responsable aux parents. Par rapport à l’enseignant cessé après quatre jours de travail, dira-t-il, il devrait rejoindre le poste auquel il a été affecté par la direction de l’éducation, car ce poste est vacant après le départ d’un enseignant au poste de directeur. Pour le retard causé aux élèves, l’inspecteur promettra aux parents qu’un programme de rattrapage des séances perdues sera établi par le directeur de l’établissement dès l’arrivée de l’enseignant manquant. À leur sortie de l’inspection, ces parents ont décidé tout d’abord de déléguer cinq d’entre eux afin d’exposer ce problème au directeur de l’éducation comme première étape et dans le cas où l’enseignant n’est pas arrivé dans les plus brefs délais, ils passeront à une autre action qui consistera à fermer l’établissement.

A. O.

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