Une exploitation agricole dites-vous ?

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Un hideux décor, sous forme d’un enchainement de monticules de terre et divers déchets ménagers et débris de matériaux de construction semblables aux dunes de sable de l’Oued Souf, affiche une extension effrénée à l’intérieur d’une ferme composée d’oliveraies au cœur des surfaces agricoles d’Oughazi.

Une exploitation relevant des AEIC cédée aux anciens employés des fermes dénommées bien-vacants pour les exploiter par le système de coopérative après le désistement de l’Etat. C’est à croire que cette exploitation n’a ni propriétaires ni exploitants, une belle oliveraie transformée sans état d’âme en terrain vague et en répugnante décharge publique par des énergumènes sans foi ni loi qui ont perpétré un véritable massacre sur ces terrains agricoles hautement fertiles qui faisaient partie des légendaires plaines d’Oughazi comme le démontrent les alignées d’oliviers qui plient sous le poids de la prochaine récolte d’olives mais qui sont malheureusement encerclés par les déblais de toutes natures et deviennent par la force des choses et la bêtise humaine inaccessibles avec le dessous des arbres parsemés de dangereux tapis tessons de verre, de canettes de bière en plus des amoncellements de toutes sortes de déblais, de déchets composéS en majorité de débris de matériaux de construction dont des tas de plâtre ? une matière aussi néfaste et destructible que l’acide chlorhydrique. Il aurait suffit de la pose d’une simple clôture et la fermeture de la piste d’accès pour éviter cet incroyable massacre des terrains agricoles en plus de l’effroyable pollution de l’environnement, d’autant plus que cette parcelle bombardée de toutes sortes de déblais par chargements entiers est mitoyenne d’un quartier populeux au Nord de Raffour. La deuxième aberration constatée sur les lieux sont deux importantes avaries distantes d’à peine 50 mètres l’une de l’autre sur le même réseau d’eau potable qui alimentent Raffour à partir du captage El Ainser Averkane (source noire). Des avaries dues à un écartement de la tuyauterie d’où jaillissement des flots écumants d’eau potable qui inondent en permanence plusieurs rues de Raffour qui se sont manifestés depuis plus d’une année, selon les riverains venus à notre rencontre. Cela au moment où cette agglomération qui frôle les treize milles habitants est soumise à un rationnement drastique ponctué de longues pénuries d’AEP au même titre que la totalité des villages de la commune de M’Chedallah qui sont privés d’eau durant des semaines entières. Une pénurie qui dure toujours et qui commence à provoquer des remous parmi les citoyens, alors que rien que ce débit qui s’échappe de ces avaries aurait suffi pour alimenter plusieurs quartiers. Une incroyable négligence qui ne dérange plus personne mis à part les citoyens qui ont soif. Le cas de ces agressions révoltantes perpétrées contre les terrains agricoles notamment ceux relevant de ces coopératives doit faire réagir les nombreux organismes directement concernés tel que la DSA, la chambre de l’agriculture et les services d’hygiène et de l’environnement.

Oulaid Soualah

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