Les élèves du CEM Amatoui Mohamed du village Abizar, dans la commune de Timizart, à 30 kms au Nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, évoluent dans des conditions pédagogiques anormales. Les élèves en nombre de 169 reçoivent leurs cours en parallèle que de grands travaux de chantier dans l’enceinte de l’école juste à côté de leurs salles pédagogiques. En fait, mis en service en 1995, ladite école construite en préfabriqué a fait l’objet d’effondrement suite aux fortes chutes de neige qu’à connu la région en 2012. Depuis, un projet de démolition et de réalisation de l’infrastructure en béton d’une durée de 20 mois, a été lancé en avril 2013. Mais à cause des retards accusés dans les travaux, le projet n’est pas encore livré jusqu’à ce jour, sachant que le délai de sa livraison était fixé pour ce mois d’octobre 2015. Le taux d’avancement des travaux, nous dit-on, est de 60% seulement. Ainsi, les élèves de la première, de la deuxième et de la troisième année moyenne de ladite école se trouvent privés de leurs séances d’éducation physique, car les travaux et les matériaux de construction occupent l’espace réservé pour les séances de sport. Les élèves de la quatrième année, comme c’est une classe d’examen de passage au lycée, par ailleurs, se déplacent vers le nouveau CEM du village implanté au lieudit Azrou afin de se préparer pour l’examen du BEM en matière de sport. Sinon, la scolarité d’une manière générale est perturbée par les bruits des engins et des différents travaux au sein de l’école. «La psychologie de l’enfant est très sensible. On doit lui réunir toutes les conditions qu’il faut pour une bonne scolarité. Mais hélas, chez nous les enfants font leurs études en plein chantier», regrette un parent d’élève. Et d’ajouter : «Les responsables concernés doivent être soucieux des problèmes de nos enfants à l’école et garder surtout à est-ce que cela ne se reproduit pas, car l’école c’est l’unité qui construit les nations».
Noureddine Tidjedam