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"Dallas", un quartier et des manques

Par le passé il n’était composé que d’un pâté de maisons. Aujourd’hui, il est devenu un quartier populeux avec l’extension urbaine. Il s’agit du quartier périphérique appelé localement « Dallas », lequel est situé à la sortie Ouest du chef-lieu communal d’Ath Mansour. Ces lieux étaient à l’origine une vaste oliveraie, où des centaines d’arbres y étaient plantés. Le propriétaire a décidé de vendre ces terres, où, après un certain temps, des habitations ont poussé comme des champignons, boostées dans cela par l’aide à l’habitat rural (Fonal) qui réussit bien dans cette commune rurale par excellence. Aujourd’hui, ce quartier de « Dallas », du nom d’un ancien relais-routier, fermé depuis la décennie noire, s’étend dans tous les sens. L’espace étant disponible, ce qui fait que de nouveaux arrivants, après avoir acheté des lopins de terre, y construisent des habitations, ce qui fait que le nombre d’habitants y augmente de plus en plus. Cependant, tout cet engouement fantastique à la construction n’est, malheureusement, pas suivi des commodités les plus élémentaires, ce qui fait que « Dallas » enregistre des manques cruels en matière d’aménagement urbain. Ce problème touche toutes les localités situées dans la wilaya de Bouira. Car, il y a toujours cette équation qui reste sans solution, et qui s’agit de ce décalage manifeste entre l’extension urbaine et l’aménagement urbain. En effet, à « Dallas » en tout cas, ce problème y est visible, et semble s’inscrire dans la durée. Pour commencer, il y a les accès vers ce quartier qui ne sont ni bitumés, ni encore moins bétonnés. À la tombée de la pluie, les eaux pluviales y stagnent en formant des flaques d’eau et de la fange, ce qui rend l’accès aux habitations très laborieux par véhicule ou à pied. L’éclairage public brille, quant à lui, par son absence. Le quartier sombre dans le noir à la tombée de la nuit, ce qui crée un sentiment d’insécurité pour les habitants, qui doivent toujours se munir de torches pour sortir dehors. Le gaz de ville n’y est pas disponible, car, pour le moment, il n’y a aucune extension vers ce nouveau quartier. Les ménages continuent à utiliser, encore, les bonbonnes de gaz butane pour les différentes tâches domestiques. Les trottoirs sont aussi absents, et l’assainissement manque à certains endroits. Néanmoins, il existe dans ce quartier une école primaire qui fait le salut des élèves, auxquels on a, au moins, épargné les déplacements vers d’autres écoles.

Y. S.

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