Les travaux au ralenti

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Voilà quinze mois que le projet a démarré en grande pompe en présence des autorités locales, mais le bâtiment n’est toujours pas sorti du sol.

Lancé en juin 2014, selon l’ordre de service (ODS) de démarrage des travaux, le projet de réalisation d’un hôpital de 120 lits à Vouaklane, localité mitoyenne de la nouvelle ville du chef-lieu communal M’Chedallah qui a été arraché de haute lutte par la population, accuse un retard considérable du fait du peu de moyens tant humain que matériel engagés par l’entreprise de réalisation, en plus de l’arrêt des travaux. Voilà quinze mois que l’opération a démarré en grandes pompes en présence des autorités locales et que l’ouvrage n’est pas encore sorti du sol. Une lenteur des travaux qui ne semble préoccuper que la population qui commence à s’inquiéter et se poser des questions, cela malgré le caractère urgent que revêt ce projet d’une importance capitale pour la région qui souffre du manque cruel de ce genre d’institution de la santé publique. Actuellement, dans la région, il existe un seul et unique hôpital d’une capacité de 80 lits réalisé dans les années 1920 durant la période coloniale qui a bénéficié de quelques extensions mais qui reste bien en deçà des besoins d’une région qui frôle les cent cinquante milles habitants. Ceci en plus de son implantation dans un endroit névralgique à proximité de la RN26 M’Chedallah-Béjaïa, la RN05 Alger-Annaba, dont le tronçon de 45kms qui traverse sa circonscription entre Bouira et M’Chedallah est le plus meurtrier en matière d’accidents de circulation à l’échelle nationale, selon les statistiques même dressées par les diverses institutions étatiques chargées de la sécurité routière. À cela viennent se greffer les spécificités géographiques, climatiques et topographiques de cette région montagneuse, ajouté à une précarité sociale et un mal de vie des montagnards qui forment le gros de la population de cette région. Un ensemble de facteurs qui influe négativement sur la santé publique d’où l’intenable pression sur l’hôpital existant et l’inévitable recours aux évacuations effrénées des malades vers d’autres structures de la santé moins surchargées, dont les hôpitaux les plus proches sont ceux de Bouira et d’Akbou distant chacun de 50kms. Le wali, lui-même, a reconnu ce retard lors de l’installation du nouveau chef de daïra de M’Chedallah la semaine écoulée. Un retard qui serait très difficile à rattraper et ce, par rapport aux moyens qui seront engagés à l’avenir sur ce projet, lequel est d’un délai de réalisation de 28 mois et dont la moitié de ce délai est déjà consommée d’autant plus que l’intitulé de l’ouvrage porte réalisation et équipements. Un cas sur lequel l’opinion publique locale commence à se focaliser car il fait objet d’un intérêt particulier et il commence aussi à faire des gorges chaudes.

Soualah Oulaid

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