Le centre urbain étouffe…

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On ne cesse de débattre sur la situation chaotique de la circulation dans la wilaya de Béjaïa.

Arriver à l’heure au travail, aux cours à l’université ou à l’école, si on vient des différentes localités, ou même du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, relève du parcours du combattant. La raison, ce sont ces centaines de véhicules qui provoquent des bouchons interminables à l’intérieur comme à la périphérie de la ville causant un ralentissement, voire le blocage de la circulation des heures durant sur des kilomètres. Tous ces désagréments incombent essentiellement au retard que connaît le projet de la pénétrante devant relier la capitale des Hammadites à l’autoroute Est-ouest. Dans le même sillage, un nouveau plan de circulation doit être mis en vigueur dans l’espoir de mettre un terme à l’anarchie qui caractérise le trafic routier au chef-lieu de la wilaya ainsi qu’aux bouchons au niveau de la périphérie. Pour certains usagers résidant en dehors de ce centre urbain, c’est l’enfer au quotidien. Nombreux sont les fonctionnaires qui trouvent toutes les peines du monde à rejoindre leurs postes de travail tôt le matin, notamment pour ceux résidant dans d’autres localités situées à des kilomètres plus loin comme Akbou, Tazmalt, Kherrata, Adekar… pour ne citer que ces régions. C’est un véritable calvaire que d’emprunter au quotidien le chemin du travail. Je sors de la maison après 6 h, je n’arrive jamais à l’heure au boulot. Il faut compter plus de deux heures pour arriver à la gare routière, sans compter le trajet qui me relie à mon lieu de travail au siège de la wilaya», déplore un fonctionnaire, originaire d’Ouzellaguen. Cette anarchie est due, selon notre interlocuteur, au nombre de véhicules en circulation, ainsi qu’au nombre des habitants du chef-lieu de la wilaya qui a littéralement doublé ces dernières années. «Avec la ribambelle de promotions immobilières, le nombre d’habitants dans la ville de Vgayet a quasiment doublé et le nombre de véhicules aussi. Et le plan de circulation ne suit pas ! D’où cette incommensurable anarchie», enchaîne-t-il. Un autre usager qui réside à El-Kseur et qui travaille à Algérie Télécom nous dira, lui aussi, que c’est la galère au quotidien. Il nous expliquera qu’aux multiples arrêts du bus qu’il prend chaque jour pour aller au travail viennent s’ajouter des bouchons interminables surtout au niveau du lieudit quatre chemins. Quant aux usagers des différentes localités qui transitent par les gares intermédiaires, se trouvant à la périphérie de la ville de Vgayet, pour rallier le chef-lieu de la wilaya, ils nous diront «qu’arriver à l’heure relève du miracle en raison des bouchons monstres et d’une circulation infernale». Pire encore, les usagers attendent le transport sur des amas d’ordures qui jonchent les trottoirs. Quant aux abribus, lorsqu’ils existent, ils sont vandalisés ou défigurés par des affichages anarchiques. Des déboires qui n’en finissent pas de courroucer les usagers qui s’estiment être otages d’une circulation à fondre les nerfs.

Bachir Djaider

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