La ville d’Akbou, située à 60 kms de Béjaïa, devient chaque jour, aux heures de pointe, telle une ruche renversée, où des grappes de citoyens vaquent à leur occupation. À 8h, à midi et à 16h, la ville bourdonne. Les travailleurs, les élèves et les visiteurs en centaines, prennent d’assaut les rues pour rentrer chez eux, une fois la journée de dur labeur se termine. Les arrêts de fourgons, et surtout la station de bus située en bas de la vieille ville à proximité de la nouvelle poste, connaissent un rush impressionnant des citoyens, qui « assiègent » littéralement les moyens de transport dans le but de dénicher une place. Difficile, en ces moments, aux transporteurs de satisfaire tous les usagers, dont le nombre s’avère être en dessus de celui des fourgons et autres bus. Ces derniers partent chargés jusqu’à la dernière place vers toutes les destinations desservies: Tazmalt, M’Chedallah, Bouira, Ighzer Amokrane, Sidi Aïch, Tamokra, Seddouk, Chellata, Béjaïa,… Et c’est là que commence les ennuis, avec ces interminables bouchons de circulation qui interviennent sur tous les tronçons, notamment la RN26. Celle-ci est transformée, à s’y méprendre, en « scène » où des concerts de klaxon sont donnés, sans pour autant plaire aux « spectateurs », ou à vrai dire aux voyageurs qui restent spectateurs devant tant d’encombrement. Il faudra beaucoup de patience et aux transporteurs et aux usagers afin de passer, sans encombres, cette zone de congestion routière! C’est pratiquement la même scène qui revient quotidiennement dans cette mégapole, qui n’arrête pas de s’étendre tous azimuts. Et c’est pendant ces heures de pointe aussi que des comportements inciviques et condamnables réapparaissent, que ce soit du côté des usagers, qui se bousculent aux portes des fourgons, ou de la part des transporteurs et autres automobilistes, qui portent de graves entorses au code de la route en circulant en sens inverse, sur les accotements,… Toutefois, ce qui agace les usagers, ce sont ces multiples arrêts improvisés que tiennent les transporteurs, lesquels sont observés, le comble, à des intervalles de quelques dizaines de mètres seulement le long du trajet, comme celui d’Akbou-Tazmalt! L’explosion du parc automobile et l’inadaptation du réseau routier à cette nouvelle donne, font que la circulation routière prenne de sérieux coups avec des bouchons quotidiens et le plus souvent des accidents mortels !
Syphax Y.