Les pétards, une source de nuisance

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L’utilisation excessive des produits pyrotechniques dans les célébrations et tout ce que cela génère comme nuisances sonores, particulièrement la nuit, agace sérieusement les habitants des quartiers résidentiels de la ville de Bouira.

Certains n’arrivent plus à supporter les bruits assourdissants qui déchirent le ciel, surtout à une heure tardive de la nuit. Ils assimilent ça à une forme de tapage nocturne. À la cité Draâ El Bordj, beaucoup de résidents ne cachent pas leur colère face à cet état de fait. Mohammed, un père de famille qui habite ce quartier et qu’on a rencontré ne comprend pas pourquoi les uns importunent les autres. Il s’interroge aussi sur l’absence de réaction des autorités concernées face à ces agissements intolérables. Même s’il dit qu’il n’est pas contre l’usage de pétards lors des fêtes, mais ce qui l’agace en revanche le plus c’est le prolongement de ces célébrations et les nuisances qu’elles génèrent tard le soir. «Ces derniers jours, je n’arrive plus à fermer l’œil la nuit. Beaucoup de mes riverains m’ont fait part du même sentiment. Le bruit des pétards ne s’arrête presque pas et parfois il se prolonge après minuit», dira-t-il avant d’ajouter : «la situation est devenue insupportable pour beaucoup et ça fait un peu trop. On aimerait bien nous reposer un peu la nuit mais en raison des bruits dehors, on n’y arrive pas». Notre interlocuteur est convaincu qu’au delà d’une certaine heure, 22h précisément, toute nuisance sonore s’assimile à du tapage nocturne. Et cela est interdit par la loi. Effectivement, le tapage nocturne n’est pas toléré par la loi et, souvent, les services de sécurité interviennent et rappellent à l’ordre certaines personnes surtout en été une période connue pour l’organisation de fêtes de mariage. À la question de savoir pourquoi il n’est pas allé signaler le problème aux autorités, notre interlocuteur a affirmé avoir tenté de sensibiliser ses voisins pour qu’ils s’organisent afin d’interpeller les responsables concernés sur le problème. Seulement, peu d’entre eux ont adhéré à cette idée. Pour lui, l’affaire concerne tous les riverains et ces derniers doivent tous réagir. Il faut dire que la semaine dernière et pendant plusieurs jours, des bruits assourdissants ont rythmés les nuits des Bouiris. Les scènes d’explosion de pétards et autres feux d’artifices s’étaient prolongées même au delà de minuit. De tels écarts doivent être sanctionnés et leurs auteurs rappelés à l’ordre. Ceci dit, il faudrait d’abord s’attaquer à la source du problème, c’est-à-dire mettre la main sur les vendeurs de ces produits. Des produits pourtant prohibés et frappés d’interdiction d’importation.

D. M.

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