Même si la région d’Ath-Waghlis n’est pas réputée pour la culture des grenades, il reste néanmoins que bon nombre de particuliers possèdent un ou deux grenadiers dans leurs jardins. Cette année, la récolte n’est pas fructueuse et loin de rendre le sourire à leurs propriétaires. Et pour cause, le fruit s’est altéré avant maturation et tombe à même le sol avant d’être récolté. La récolte des grenades débute au mois d’octobre, lorsque les fruits présentent une couleur caractéristique jaune orangée virant sur le rouge et qu’ils ne sont pas encore fendus. La récolte intervient en moyenne 135 à 160 jours après la floraison, selon les variétés et les conditions climatiques. L’absence de la pluviométrie n’a pas favorisé une bonne maturation du fruit rouge, dont tout un chacun se délecte de ces grains rouges vermeilles. L’intérieur de la grenade est constitué d’alvéoles à parois blanches qui renferment des graines qui ressemblent de par leur forme à des grains de maïs. De forme triangulaire, ces graines sont entourées d’une membrane translucide. Cette chair translucide est la partie comestible du fruit. Le goût de cette chair est acidulé. Il est possible de manger les graines entières ou de recracher les pépins pour ceux qui rechignent à l’idée d’avaler tout à la fois. À Chemini, le grenadier est loin de bousculer la culture de l’olivier ou du figuier, toutefois, on le retrouve dans plusieurs villages comme Tidjounane, Taghrast, Djenane,…qui tiennent vaille que vaille à cultiver cet arbre aux fruits rouges. La culture du grenadier est réputée pour être facile, car il est de ce fait trop souvent abandonné à lui-même sans aucun soin au même titre que l’olivier. Sur les abords de la RN26, des vendeurs à la sauvette mettent sur des étals de fortune des rangées de grenades aux côtés d’autres fruits comme les pommes, poires, raisins,… Son prix varie entre 120 et 150 dinars le kilo, ce qui le classe à la même catégorie que les autres fruits qui sont proposés à des prix similaires.
Bachir Djaider