La thématique de mère-enfant en médecine générale a été abordée, hier, au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, lors de la deuxième journée scientifique initiée par la société algérienne de médecine générale, collège de Tizi-Ouzou.
Une occasion pour certains participants de déplorer l’absence d’unités spécialisées mère-enfant.
La journée à laquelle ont pris part de nombreux médecins et spécialistes entre dans le cadre des activités de la société algérienne de médecine générale. Elle vise notamment la formation continue que tendent à assurer les initiateurs à travers de telles manifestations. La journée d’hier, organisée dans sa deuxième édition après celle ayant traité de maladies chroniques, a eu pour thème les questions mère-enfant en médecine générale. Dans ce contexte, les interventions des participants ont permis de traiter nombreux sujets. La séance de la matinée, consacrée aux sujets gynéco-obstétriques, a notamment abrité la conférence du Dr. Sebaihi sur les psychoses post-puerpérales. Un trouble conséquent qui touche la maman une fois le bébé né. L’intervenante, après avoir relaté l’historique de cette «pathologie», souligne que 0,2% de femmes enceintes sera concerné. Même avec un taux pouvant être jugé minime, il n’en demeure pas moins que des parturientes en souffrent. Ce trouble pouvant se traduire notamment par le refus de l’enfant et de la maternité ainsi que le reniement de l’accouchement nécessitant une prise en charge psychologique mais aussi pluridisciplinaire urgente. Selon le docteur, les causes favorisant l’apparition de troubles post-puerpérales sont nombreuses, citant, entres autres, le jeune âge, mais aussi l’âge dépassé de la maman, la primarité de la grossesse, l’absence de préparation psychologique de la future maman, les difficultés socio-économiques mais aussi la carence affective de la maman. La fréquence de ce trouble et ses conséquences, pouvant être catastrophiques car ils peuvent aller jusqu’au suicide de la maman, voire vers l’infanticide, font que ce trouble «doit être reconnu comme une maladie à part pour faciliter sa prise en charge», constate la conférencière. C’est, d’ailleurs, dans ce sillage qu’elle déplore l’absence d’unité spécialisée mère-enfant au niveau local, mais aussi national. «Puisque, seulement deux structures sont en réalisation, une à Alger et l’autre à Béjaïa», dira-t-elle. Elle signalera au passage qu’actuellement, «les mamans soufrant de ce genre de trouble sont prises en charge au niveau des services de psychiatrie». Lors de la même première partie, d’autres sujets ont été soulevés, à l’image des infections génitales récidivantes et du diabète gestationnel dont la prévalence est estimée entre 20 et 25% des femmes, notamment chez celles où sont réunis nombre de facteurs favorisants. Le Dr. Aouiche qui en a fait le sujet de sa communication, parle ainsi de l’âge avancé de la maman, du surpoids, de la sédentarité mais aussi des antécédents familiaux chez les apparentés de premier degré. Par ailleurs, il est à noter qu’en plus de ce volet consacré à la gynéco-obstétrique, le second volet abordé en après-midi à eu trait à la pédiatrie. Les interventions ont, de ce fait, été axées sur «l’adolescent et la toxicomanie» ainsi que «la constipation chez le nourrisson».
T. Ch.

