11 élus menacent de bloquer l’APC

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Les élus de l’opposition au sein de l’APC d’Ighram sont revenus à la charge, au cours de la semaine dernière, dans une déclaration rendue publique et signée par 11 élus sur 15 que compte la municipalité rurale d’Ighram. C’est, en fait, une démonstration de force que voulaient rendre à l’évidence les élus «frondeurs». «Nous ne pouvons plus travailler avec ce maire. Qu’il parte», s’acharnent-t-ils. Allant même loin en menaçant de recourir à d’autres moyens pour se faire entendre, «nous pouvons aller même au blocage de l’assemblée si les choses ne s’amélioreront pas», ajoutent-t-ils dans la foulée. L’édile d’Ighram, élu pour un second mandat à la tête de l’exécutif communal et radié récemment du parti du RCD, fait objet d’une plainte, faut-il le noter, déposée au mois de juin dernier. 11 élus ont, en effet, accusé leur maire de «malversations et mauvaise gestion». L’affaire est, apprend-on, entre les mains de la justice.

Selon le document, dont une copie nous a été parvenue, les élus évoquent, par ailleurs, «des pressions» qu’aurait manifesté le maire «décrié» sur eux. «Des pressions énormes pèsent sur les vices présidents, en sus de ce qu’ils ont déjà enduré», avouent-ils. Tout en sachant que malgré la demande «non accordée», de dépermanisation des vice-présidents, le maire aurait même refusé selon certains élus, de verser leurs salaires. Le retrait des délégations de signatures, les demandes de dépermanisation au niveau de la wilaya, l’absence de courrier et toute possibilité d’initiative, les directives ont été adressées aux employés de ne plus leur obéir et les lignes extérieures de leur téléphones ont été délibérément coupés, sont entre autre les agissements du maire à leur égard. À comprendre : le maire a complètement isolé ses élus ! Joint par téléphone, Mr Ibalidère refuse tout commentaire. «C’est un non-événement pour moi et je n’ai rien à dire sur ce sujet», nous dit-il. «Nous sommes des prisonniers. Nous entrons à 08h00 jusqu’à 16h30 sans rien faire. Nous sommes tout simplement sous résidence surveillée», ont-ils qualifié leur situation. Composant actuellement un bloc d’opposition de plus de deux tiers de l’assemblée, les élus n’ont, depuis six mois, rien bloqué. «Nous n’avions, à ce jour, rien bloqué que ce soit en PCD, BW, FCCL, sectoriel, BP ou BS qui puisse porter préjudice au bien-être du citoyen», illustrent-ils. Mais la donne, «pourrait, à tout moment changer», menacent-ils.

Menad Chalal

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