Deux fontaines célèbres dans la localité de Draâ El Mizan font actuellement l’objet de travaux de réhabilitation, il s’agit de Thala Bechar et Aïn Frass.Situées sur la route nationale 68, à trois et quatre kilomètres à l’ouest de la ville de Draâ El Mizan, les deux sources ont étanché la soif très sûrement de millions d’âmes depuis qu’elles existent, voilà maintenant plus d’un siècle.En effet, en ce qui concerne Thala Béchar, elle serait sûrement l’œuvre d’un colon français installé en cet endroit. Au demeurant, l’abondance de l’eau avait permis la plantation d’une importante orangeraie dont ne subsiste malheureusement que quelque troncs rabougris, alors que les plates -bandes témoignent de la présence d’un jardin potager luxuriant. Le précieux liquide venant de la montagne est conduit dans une canalisation jusqu’au bord de la route où une fontaine a été installée, mais sans aucun robinet, ainsi qu’un abreuvoir pour les bêtes. Eté comme hiver, de nombreux citoyens des villages éloignées des autres communes viennent y remplir leurs jerricans surtout durant ces dernières années de sécheresse. “L’eau de Thala Béchar est vraiment exceptionnelle, elle est meilleure que celle vendue en bouteilles”, nous confie cet automobiliste qui avait fini de remplir ses autres bidons alors que d’autres attendaient leur tour. Pour la grande fontaine, située à l’entrée du village de Boufhaïma, elle approvisionne à longueur d’année ce hameau mais en été son débit devient très faible. “C’est ici, sous le préau que mes amis et moi aimons passer nos soirées durant l’été en ayant comme seule boisson cette délicieuse eau”, nous confie ce jeune qui attend impatiemment la fin des travaux.Par ailleurs, il est fort probable que ces deux fontaines publiques dotées de bâches à eau qui permettraient d’emmagasiner l’eau, comme elles seront équipées d’au-moins trois robinets.Il est à signaler que deux autres fontaines ont été réaménagées voilà quelques temps à Draâ El Mizan-ville, à la grande joie de la population après que nous ayons attiré l’attention des autorités locales dans nos colonnes.
Essaïd N’Aït Kaci
