Silence, on squatte !

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Aucun important centre urbain au niveau de la daïra n’est épargné par ce phénomène l’occupation des trottoirs par des commerçants qui y étalent leurs marchandises qui constituent un véritable obstacle pour les piétons, qui se rabattent sur la chaussée qu'ils disputent aux véhicules au péril de leur vie.

Aucun important centre urbain au niveau de la daïra n’est épargné par ce phénomène galopant de l’occupation des trottoirs par des commerçants dont l’activité déborde sur les trottoirs et constitue un véritable obstacle pour les piétons, qui se rabattent sur la chaussée qu’ils disputent aux véhicules au péril de leur vie.  » Une grande rue dans une grande ville est une artère, et la traverser sans se faire écraser est une veine », disait un ancien adage, qui s’adapte parfaitement à la situation des grandes agglomérations de la région, où des citoyens slaloment entre les véhicules pour tout déplacement à l’intérieur de ces grandes cités et se voient contraints à négocier le passage en comptant sur la clémence et le civisme des automobilistes. Des trottoirs qui reviennent de droit aux piétons, auxquels viennent s’ajouter des…nuées de vendeurs à la sauvette de toutes sortes d’articles exposés soit sur des lits de camps pliables, des tables qui ne sont qu’un vulgaire assemblage de planches salles et vermoulues ou étalées à même le sol sur des morceaux de bâche ou de cellophane. À telle enseigne que dans la plupart des villes, il ne reste plus un…morceau de trottoir où poser le pied, il ne reste aux piétons que la chaussée qu’ils disputent aux véhicules en se gênant mutuellement. Passe encore s’agissant de ruelles où la circulation des uns et des autres est moindre, mais là où le bat blesse, c’est quand ce sont de grands boulevards qui sont en fait des tronçons de routes nationales qui traversent en plein milieu dans le sens de la longueur certaines villes. À l’exemple de la RN30 depuis l’entrée de la nouvelle ville de M’Chedallah jusqu’à la sortie Nord de l’ex-Maillot. La même route traverse dans les mêmes conditions 7 kms plus loin la ville de Saharidj, ou encore la RN26 qui transite par la ville de Raffour, celle de Chorfa et plus loin Tazmalt dans la wilaya de Béjaïa. Ces dernières causent d’énormes désagréments aux usagers et deviennent à cause des trottoirs des deux côtés disparus sous les étalages, un véritable piège pour tout le monde. Il y a comme un dépassement auquel il y a nécessité urgente d’y mettre un frein vu qu’en plus de toutes ces tracasseries évoquées, ces alignements continus de toutes sortes de marchandises le long des trottoirs, entreposées dans une anarchie totale, défigurent complètement ces rues et boulevards et donnent une piètre image de la cité. Situation qui laisse ces commerçants sans vergogne piétiner toutes formes de règlementations qui gèrent ces grands centres urbains. Une atteinte à l’esthétique, à l’ordre et à l’autorité de l’Etat, cela en plus de s’accaparer des espaces collectifs pour en tirer un profit personnel. Le laxisme encourageant des pouvoirs publics depuis de longues années, y est pour beaucoup dans cette situation. Il ne serait nullement exagéré de dire que l’ampleur de ce phénomène d’obstruction de trottoirs n’est plus maîtrisable pour ne pas dire insurmontable, d’autant plus que les marchands ambulants se sont mis de la partie depuis ces deux dernières années en occupant les accotements périphériques de ces importantes agglomérations à l’entrée et à la sortie de chacune d’elles, des commerçants ambulants au départ qui ont fini par se fixer définitivement après s’être tracé chacun son espace permanent, soit pour monter des étalages de fortune soit en en utilisant directement leurs véhicules utilitaires, sans tenir compte des désagrément qu’ils causent à l’intense circulation routière et faisant fi de toute règle d’hygiène. S’en débarrasser et assainir nos villes n’est pas une chose aisée ni une opération de tout repos, à moins qu’elle soit du genre « coup de poing », et pourtant il faut bien que quelqu’un le fasse un jour, alors, le plus tôt serait le mieux pour tout le monde.

Oulaid Soualah

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