Le tri sélectif pour la gestion des déchets ménagers

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La journée était une occasion pour les participants de parler et de présenter d’autres solutions pour la gestion des déchets ménagers à même d’apporter des résultats.

Surtout pour une wilaya comme Tizi-Ouzou qui souffre du problème de la gestion des ordures ménagères, malgré les dispositions entreprises afin d’y remédier. Hier, c’est le rôle primordial du tri sélectif qui a été mis en avant à l’occasion de la journée organisée par l’association de protection de l’environnement «Les amis de l’arbre» du village d’Akaoudj dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun. Un tri dont les premiers jalons doivent être posés au niveau local. C’est dans ce sens qu’est d’ailleurs intervenu Arezki Hammoum, enseignant à la fac de biologie et d’agronomie. Il explique que c’est la meilleure façon d’éviter l’enfouissement, et l’incinération mais surtout la prolifération des décharges sauvages non contrôlées. Présentant quelques exemples particuliers de gestion des déchets ménagers au niveau de la wilaya, il insistera sur l’importance d’une organisation au niveau local, à commencer par les villages, puisque les exemples qu’il a mis en avant étaient ceux des villages d’Iguerssafen dans la région d’Idjer et Taourirt à Bouzeguène, entre autres. Des villages qui ont mis en place des systèmes de compostage pour la valorisation des déchets organiques et les transformer en engrais naturel, ainsi que des bacs pour la séparation des autres matières dans un objectif de tri sélectif. Une solution idoine qui devrait être élargie à d’autres villages, voire des communes, se sont accordés à dire les intervenants. Cette méthode, «facile» d’après eux, permettra d’isoler les déchets organiques des autres, facilitant par la même et le transport et le traitement des matières. D’autant plus que «60% de nos déchets sont des matières organiques, 20% des matières recyclables, dont 10% de plastique, 7% de papier, 2% de métaux et enfin 1% de verre. Les 20% restants sont des déchets ultimes qui sont destinés à être orientés vers les centres d’enfouissement technique (CET)», estimait Karima Smaïl, diplômée en Master de gestion des déchets solides. C’est cette dernière qui compte mettre en place un projet pilote pour la gestion des déchets ménagers, de la collecte, au tri sélectif et enfin à la valorisation. Un travail nécessitant l’implication de tout le monde, à commencer par «les citoyens qu’il faut convaincre d’adhérer au tri», soutient Hacène Abboud, président de l’association AADA Marseille, lors de son intervention pour présenter un schéma de gestion des déchets ménagers. De son côté le président de la commission santé hygiène et protection de l’environnement de l’APW de Tizi-Ouzou, le Dr. Mohammed Msela, a retenu l’importance d’une solution urgente. N’écartant pas la précarité de l’enfouissement ainsi que les désavantages que cela peut causer, il explique que face à l’urgence d’agir et à la réalité du terrain caractérisée par la prolifération des décharges sauvages, la réalisation des CET est la meilleure solution, en attendant, ajoute-t-il, les solutions alternatives de tri et de compostage qui viendraient progressivement. Il tiendra au passage à insister sur l’urgence d’implanter les projets de réalisation des trois CET à Fréha, Mizrana et Bouhlalou.

Tassadit. Ch.

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