Le village de Hlassa, sis à 17 kms au Sud-ouest du chef-lieu de la commune d’Ath Rached, se débat toujours dans ses problèmes.
«Quand des problèmes s’accumulent, on ne peut certainement pas y remédier à toutes les carences pour aussitôt !», nous dira un habitant du village. L’eternel problème du transport pénalise lourdement ces villageois. Les élèves, notamment ceux scolarisés au lycée Mohamed Boudiaf d’Ath Leqsar, vivent encore le marasme. «Le matin, on arrive en retard en classe et l’après-midi, on doit sécher les dernières heures sous peu de louper les deux fourgons assurant la navette», nous dira Sofiane, candidat au bac cette année. Une situation qui influe négativement sur le cursus scolaire de ces élèves. Par ailleurs, alors que les projets réalisés jusque là n’ont pas satisfait ces villageois, d’autres ne semblent pas venir pour bientôt. En effet, souffrant au fil des ans de plusieurs lacunes, des projets, comme l’éclairage public qui a été réalisé il y a seulement quelques années, ne couvre pas tous le village. Un projet d’assainissement longtemps attendu, dont les travaux sont toujours en cours, semble susciter la colère de ces habitants qui accusent l’entreprise en charge dudit projet de «bâcler» les travaux. Et les ruelles et sentiers du village, encore dans leur état primitif, ne sont toujours pas aménagés, ce qui rend tout déplacement, notamment pendant l’hiver, des plus difficiles. «Il y a de la boue partout, chaque l’hiver, pire encore, l’anarchie avec laquelle sont menés ces travaux d’assainissement rendra ces sentiers impraticables même à pied», fulmine Mansour, un trentenaire. Par ailleurs, l’eau potable demeure un problème dans ce village. Les habitants nous confirment qu’ils ne sont alimentés qu’une fois par semaine et rarement deux fois ! Disposant d’un château construit dans le cadre du projet d’AEP, ces villageois, en dépit de leurs multiples réclamations, se demandent pourquoi les vannes ne s’ouvrent qu’une fois par semaine. «Comme s’il s’agissait d’un rite sacré», ironise un habitant. Par conséquent, quand l’eau ne coule pas toujours dans les robinets, c’est dans les jerricans que ces gens «stockent» cette matière, semble-t-il, plus vitale que jamais ! Enfin, un énième problème et non pas des moindres, une dizaine d’habitants ayant bénéficié de l’habitat rural continuent depuis des années à s’alimenter anarchiquement en électricité. Ces nouvelles habitations construites ici et là n’ont toujours pas bénéficié de l’extension du réseau électrique. «Au pic des grandes consommations, particulièrement pendant l’été même les ampoules ne s’allument pas, car comme vous pouvez constater, le câble qui sert à alimenter notre maison au courant électrique s’étend sur plus de 150 mètres. Nous nous sommes à maintes fois approchés des services de la SDC, mais en vain !», témoigne Rabah.
L.M