C’était avant-hier jeudi que Béjaïa a lancé la septième édition de son Festival international du théâtre, en présence du ministre de la Culture, M. Azzedine Mihoubi.
C’est d’ailleurs la deuxième fois en quelques semaines, que ledit ministre se déplace à Béjaïa. La première fois, ce fut à l’occasion de l’ouverture des Journées cinématographiques de Béjaïa. Il est, donc, revenu pour l’ouverture du Festival international du théâtre, comme il l’avait promis. Béjaïa semble avoir de l’effet sur Azzedine Mihoubi et c’est tant mieux pour la région, si elle réussit à gagner cet homme de culture à sa cause, qui demeure hautement civilisationnelle. Sa visite a commencé par une rencontre organisée à l’intérieur de la bibliothèque de la Casbah, où le directeur de la culture, en présence du wali de Béjaïa ainsi que du président de l’APW, a fait une présentation de la région de Béjaïa, avec un large rappel de son histoire. Celle-ci a commencé par les grottes d’Afalu Burmel du côté de Melbou, à l’Est de la ville de Béjaïa, pour finir sur l’histoire même de la ville, en insistant sur la période hammadite. Les périodes byzantine et turque ont aussi été largement abordées, surtout que l’infrastructure historique et les vestiges de la ville doivent beaucoup à ces périodes. Après cela, ce fut au bureau d’études Mahindad de présenter les travaux sur lesquels ils ont été responsabilisés, notamment la restauration de la Casbah de Béjaïa, ainsi que Bordj Moussa. À coup de diapositives projetées sur un grand écran, Naima Mahindad, doctorante en archéologie et spécialiste du matériau archéologique, a présenté les projets sur tous les angles, démontrant ainsi le sérieux du travail qui est en train d’être effectué et la maîtrise du dossier. Les travaux revêtent un caractère d’urgence, vu l’état de délabrement avancé de ces structures. Une partie même de Bordj Moussa risque de s’effondrer à tout moment, si rien n’est fait immédiatement pour y remédier. Les entraves à la prise en charge de ces risques ont été présentées au ministre, qui a pris la mesure du danger qu’encourent ces monuments de l’histoire de la ville et de l’Algérie tout-entière. Après un débat technique, le P/APW s’est félicité de la qualité de la technicité de l’équipe en charge du projet. Le ministre, dans une déclaration à la presse, a annoncé que «Béjaïa va reprendre son lustre d’antan, puisque ses sites historiques sont en train d’être pris en charge et l’image de la ville sera bientôt restaurée». Après la Casbah, la délégation ministérielle a été invitée à se rendre près du théâtre régional de Béjaïa, où des gradins ont été installés afin de regarder la parade qui a été préparée pour célébrer cet événement. Des chariots aménagés, ainsi que des groupes d’artistes de toutes sortes, musiciens, acteurs, enfants clowns, cavaliers montés sur leurs chevaux,… ont défilé depuis la Maison de la culture, arpentant l’avenue principale de la ville, sur fonds de musique, de danses et de feux d’artifices. Il y avait une foule très nombreuse qui était venue assister à cet événement, et le boulevard Amirouche était rempli à ras bord. C’est après ces festivités que la délégation ministérielle a été invitée à entrer à l’intérieur du théâtre pour assister à une chorégraphie présentée par des enfants, et annoncer l’ouverture officielle de la septième édition de ce Festival auquel dix-sept pays vont participer, du 29 Octobre au 04 Décembre, en incluant des représentations qui sont prévues également à Amizour, Sidi Aïch et à Tichy.
N. Si Yani