Une nouvelle série de rencontres de concertation avec les acteurs politiques, économiques et sociaux va être engagé par le parti du front des forces socialistes (FFS), pour la reconstruction du consensus national.
C’est ce qu’a affirmé hier, le secrétaire national du parti à Tizi-Ouzou, M. Mohamed Nebbou, qui intervenait à l’occasion d’une rencontre des élus du FFS qui marquait aussi la célébration du 1er novembre avec comme invitée d’honneur, une délégation de l’embrassade de Palestine en Algérie. Sans pour autant donner de date précise pour le lancement de cette série de rencontres, le premier secrétaire du FFS soutiendra, néanmoins, que celle-ci se fera «prochainement». Dans son discours à l’occasion de la rencontre avec les élus à Tizi-Ouzou, qui marquait aussi la célébration du 61ème anniversaire du déclanchement de la guerre de libération nationale, Mohamed Nebbou n’a pas manqué de parler de la situation actuelle du pays. «On est face à deux voies : la première consiste en le prolongement et la continuité qui menace de mener le pays vers l’inconnu, l’autre voie étant celle du changement», dira-t-il, soulignant que ce changement «politique pacifique» doit se faire en urgence avant qu’il ne soit trop tard, selon ses propos, en constatant qu’à l’heure actuelle, le but n’est autre que celui de la continuité. C’est dans cette logique qu’il rappelle l’initiative de son parti d’initier une conférence pour un consensus national dont la nouvelle série de rencontres annoncées est programmée pour bientôt. Le parti d’Aït Ahmed dont le premier secrétaire, des militants, des élus et des cadres se sont réunis au centre de loisirs scientifiques (CLS) de Tizi-Ouzou, a aussi voulu marquer la célébration de la date historique du premier novembre 1954. Une date que le parti a décidé de célébrer, cette année, en mettant en avant son soutien pour la cause palestinienne. En effet, hier et comme invitée d’honneur, une délégation de l’embrassade de Palestine en Algérie s’est rendue à Tizi-Ouzou pour prendre part à la rencontre du FFS. Une occasion pour Nebbou de rendre hommage au martyres de la révolution algérienne et aux sacrifices accomplis afin que le pays recouvre son indépendance, tout en rappelant à la face du monde «l’injustice que subissent au quotidien nos frères palestiniens», dira-t-il. Soutenant l’opposition de son parti à toute forme de colonialisme et au principe de l’autodétermination des peuples, l’intervenant rappelle la proximité entre l’ex-chef du parti, Hocine Aït Ahmed, et l’ancien dirigeant palestinien, Yasser Arafat. Pour le chargé d’affaire à l’ambassade de Palestine à Alger, Haytham Amayri, qui menait hier la délégation hôte de la wilaya, le peuple palestinien «a beaucoup appris du peuple algérien et de la guerre de libération nationale» et pour lui, «la terre palestinienne est une terre algérienne». Passant en revue les principales «haltes» historiques de la cause palestinienne dont le peuple lutte depuis plus de cent ans, jusqu’au quelques acquis, dont celui d’avoir hissé le drapeau Palestinien au siège de l’ONU, il avoue sa reconnaissance et celle du peuple palestinien au soutient éternel de l’Algérie. Rendant hommage aux sacrifices de l’Algérie et sa lutte contre le colonialisme «qui n’était pas qu’un exemple pour les pays nord africain, mais même ailleurs», il conclura en disant : «Nous avons appris de l’Algérie et nous aurons notre indépendance même au dépend de tous les sacrifices».
Tassadit Ch.