Les baptisations de la discorde à Ouacifs

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Dans le cadre de la célébration du 61ème anniversaire du déclenchement de la révolution de Novembre 1954, les autorités locales de la commune des Ouacifs ont procédé avant-hier vendredi, à la baptisation de plusieurs rues dans la localité au nom des martyrs de la révolution de la région. Mais des contestations sont survenues suite à ces nominations, et ce, par le biais d’une déclaration parvenue à notre bureau. Dans ladite déclaration, l’association Thaghzouth, les secrétaires généraux de l’organisation nationale des moudjahidine et des enfants de chouhadas bureaux des Ouacifs, tiennent à dénoncer ces baptisassions qui ont été faites, selon eux, d’une manière unilatérales et sans qu’ils soient consultés au préalable. «Nous étions surpris de constater des noms de martyrs qui ont été donnés à des institutions et des rues, et avions constaté le changement des noms qui ont été déjà choisis par la commission de la commune auparavant», dénoncent-ils. Dans ce sens, les contestataires ont dénoncé le changement de dénomination à la cité de Thaghzouth «de la cité des martyrs à la cité Hocini Dahmane qui est du même village que celui du président de l’APC», font-ils savoir. Ils dénoncent le fait que ces dénominations ont été faites «sans pour autant que les autorités locales prennent en considération les sensibilités des familles qui résident dans ces quartiers». L’association Thaghzouth et les responsables locaux des associations des enfants de chouhadas et des moudjahidine ont précisé dans ladite déclaration, le fait que ces baptisassions auraient dû être effectuées avant les dernières élections locales. Les contestataires nous ont signalé par ailleurs, que des requêtes dénonçant ces faits ont été adressées au chef de daïra des Ouacifs, au chef de la sûreté de daïra, au procureur de la république près le tribunal des Ouacifs ainsi qu’au président de l’association des moudjahidines de la wilaya de Tizi-Ouzou. Aussi et dans ce sillage, l’association Thaghzouth, par le biais d’une deuxième déclaration, tient à dénoncer encore la non-satisfaction des revendications qui ont été soulevées aux autorités de la commune des Ouacifs, ceci depuis la création de ladite association en 2013. Il s’agit de la régularisation des assiettes et bâtisses, les squats de terrains, les aménagements, l’électricité et l’éclairage public. Pour l’association, ces revendications ne sont pas encore satisfaites, et ce, malgré les désagréments causés par cette situation. De même, les riverains des Ouacifs trouvent l’occasion en cette célébration du 1er Novembre, de dénoncer le retard mis par les autorités locales pour la mise en service du raccordement en gaz de ville de l’ensemble des villages que comptent la daïra. Car, il s’agit d’un projet qui date au moins de 06 ans, et dont ont bénéficié uniquement le chef-lieu de daïra et quelques villages. De ce fait, une grande proportion des villages n’ont pas jusqu’à maintenant bénéficié de gaz de ville. Et par conséquent, ils continuent toujours à s’approvisionner en gaz butane, qui devient vraiment rare en hiver. Ces villages souffrent lourdement durant la saison froide, notamment avec les fréquentes chutes de neiges qui les isolent pendant des semaines. Et durant ces périodes, des failles s’enregistrent au niveau des réseaux de l’approvisionnement en gaz de butane ; de ce fait, se procurer une bonbonne de gaz dans ces circonstances devient un luxe pour les riverains.

Rachid B.

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