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La solidarité a payé

Comme nous l’avions rapporté au temps opportun, Ighzer N’ Chvel, sur les hauteurs de Boghni, se mobilise pour sauver Saadi El Ghani atteint d’une insuffisance rénale terminale qui devrait subir une greffe rénale en France évaluée à 10 millions de dinars.

En effet, cette mobilisation a abouti parce que cette somme a été enfin collectée après plus d’un mois de déploiement des jeunes du village et de la région sur tout le territoire de la wilaya. Ainsi, l’espoir est permis de redonner vie à ce jeune homme issu d’une famille nécessiteuse qui n’avait pas les moyens de le prendre en charge. Aussi, tous les villageois et tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à cette quête sont au comble. «Nous avons réussi le défi. C’est cela qu’on appelle la solidarité. C’est une valeur que nous devons sauvegarder car, dans les moments difficiles, rien ne peut la remplacer.

Dieu merci, maintenant, nous pouvons espérer de voir El Ghani mener une vie normale comme tous les autres», nous dira l’un des jeunes ayant passé plus de quinze jours à sillonner villes et villages de la wilaya avec ses camarades, dont le seul objectif était d’atteindre cette somme pour sauver El Ghani. C’est le trente octobre dernier que cette somme a été réunie. Aussi, les associations et les comités de villages à savoir, le comité de village d’Ighzer N’Chvel, celui du village Ath Ali d’Ath Kouffi, le CRA-Local de Boghni, le comité de village d’Ath Kouffi et l’association religieuse Méziani Mohamed de Boghni, ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils ont annoncé que la somme a été collectée. D’ailleurs, les signataires de ce document affiché dans les villes et villages de la wilaya ont tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette opération tout en souhaitant la guérison rapide tant espérée à El Ghani. «Merci pour votre contribution et Dieu vous le rendra», telle est la conclusion de la déclaration. Encore une fois, la mobilisation et la solidarité communautaire, socles de notre société ont payé.

De nos jours, ces deux valeurs sont de mise. Il faut non seulement les protéger de toute déviation, mais il faut aussi les renforcer en redonnant la place qui convient aux anciennes Djemaâs tout en les consolidant avec des outils de gestion moderne. Ces valeurs ont fait leur preuve. Elles sont à perpétuer dans le temps.

Amar Ouramdane

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