À l’occasion de la célébration du premier novembre, Aïn El Hammam a connu une ambiance sans précédent.
Dès samedi, la ville était peuplée d’étrangers à la région, venus de 27 wilayas dont Tindouf, Constantine, Biskra, Tisemsilt et autres. Par groupe ou individuellement, ils arpentaient les ruelles étroites de l’ex-Michelet pour choisir le meilleur cadre pour des photos avec le Djurdjura en arrière plan. Jamais on n’a vu tant de voitures dont les plaques minéralogiques représentent de nombreuses contrées du territoire national, circuler aux abords de la ville. Ceux qui n’étaient pas avisés, auparavant, se rendent vite compte qu’un événement important allait avoir lieu. Dimanche matin, le centre-ville de Aïn El Hammam où devaient arriver plus de six cents athlètes, était noir de monde dès huit heures du matin. Les citoyens qui n’ont pas pu se rendre à la mairie, lieu prévu pour l’arrivée, attendaient devant leurs boutiques, faisant une sorte de haie d’honneur. L’accueil est d’ailleurs fort apprécié des sportifs étrangers à l’ex-Michelet qui n’ont pas cessé de remercier la population par notre entremise. La tribune d’honneur, érigée pour les officiels, ne cessait de diffuser de la musique, entrecoupée de flashs commentant le déroulement de la course, qui avait pris son départ à la sortie de Larbâa Nath Irathen. L’orateur de la DJS de Tizi-Ouzou, au micro, crut bon de rappeler, en cette journée, la bataille d’Icheridhen, au moment où les premiers coureurs traversaient cet endroit historique, relevant de la commue d’Iaagwachen. En attendant l’arrivée des marathoniens, l’assistance était gratifiée de différentes exhibitions dont le taekwondo et le Vo Vietnam, par les adhérents de deux écoles de la région qui s’en sont donnés à cœur joie au milieu de la chaussée. Dans la foule dense, il était difficile de se frayer un passage pour s’approcher de la table de marque ni d’accoster les vainqueurs. Il est vrai que les éléments de la ligue d’athlétisme de Tizi-Ouzou, habitués à ce genre d’événements, avaient pris les choses en main et veillaient au grain pour éviter un quelconque cafouillage. Vers dix heures, après 59 minutes et 50 secondes, nous dit-on, Aggoune khoutir, multiple champion d’Algérie, fit son apparition, en tête de la course, sous les applaudissements nourris de la foule. Il ignorait certainement qu’il venait de traverser des sites célèbres sur lesquels sont tombés de nombreux chouhadas lors des célèbres batailles d’Ait Sidi Ahmed, d’Agemoun Izem et bien sûr la non moins connue «bataille d’Icheridhen». Même si le sport est le parent pauvre de Aïn El Hammam, de tels événements devraient se répéter pour servir de déclic à la pratique sportive.
A.O.T.

