C’est à l’occasion de la célébration du 61° anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale que les autorités de la commune ainsi que de la famille révolutionnaire (moudjahidines, enfants de chouhadas et ayant-droits), ont découvert, avant-hier, le nouveau look de la stèle dédiée aux martyrs de cette région dont le nombre dépasse les 450 chahids. Ainsi, après le rituel dépôt de gerbe fleurs devant cette stèle, une minute de silence a été observée à leur mémoire avant que la parole ne soit donnée aux moudjahidines et aux autorités. «Comme vous voyez, nous avons rénové entièrement cette stèle. Nous sommes là pour d’autres rénovations parce que c’est un devoir pour nous de les prendre en charge.
Elles représentent l’histoire de notre pays», déclarera le maire devant l’assistance venue non seulement assister à cette cérémonie, mais aussi voir les nouveautés portées au sein de ce carré des martyrs. En plus des noms de tous les martyrs gravés sur une plaque commémorative, le parterre a été aussi marbré. «Nous célébrons le 61° anniversaire du déclenchement de notre glorieuse révolution. Nos valeureux martyrs nous doivent beaucoup de choses dont l’entretien de leur mémoire. Ils ont accompli leur devoir patriotique.
C’est notre tour d’accomplir le nôtre dans la continuité de leur combat», dira un autre intervenant. La journée a été marquée aussi par une virée dans les cinq autres stèles dédiées aux martyrs dans les villages de : Laâziv N’Cheikh, Ath Maâmar, Bouhoukal, Kantidja et Igharviyène. Devant chaque stèle a été déposée une gerbe de fleurs. Notons que les autorités locales voudraient réaliser une stèle communale au chef-lieu. Néanmoins, ce projet butte toujours à une opposition.
La commune d’Aïn Zaouia, à l’instar de toutes les municipalités du pays, a grandement contribué à la libération de la partie du colonialisme. De grandes batailles ont eu lieu dans cette région, notamment à Boumahni. Le fait marquant de cette période est lorsque le village d’Ath Maâmar eut été entièrement rasé de la carte le 12 avril 1957. Cette région a aussi enfanté de nombreux cadres de la révolution. Aussi, depuis des années, cette date historique dans les annales de la commune est commémorée par le comité de village allant jusqu’à organiser un panorama de photos historiques prises par des militaires au moment des faits et récupérées par des émigrés du village en France.
Elles révèlent la torture, la misère des populations civiles, l’acharnement des militaires français sur les habitants du village et la destruction du village d’Ath Maâmar avec des avions de combat.
Amar Ouramdane
