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Le calvaire des mal-logés à Rodha

Le calvaire des mal-logés au niveau du village de Rodha n'est, apparemment, pas près de connaître son épilogue.

En effet, à l’approche de la saison des pluies et des grands froids, les habitants mal-lotis se tiennent le ventre de peur de connaître les mêmes misères qu’ils subissent chaque année. Ce village de Rodha, situé à 10 kms à l’extrême Est du chef-lieu de la commune d’Ath Mansour et habité par plus de 1 500 âmes, fait face au problème de l’habitat précaire qui ne dit pas son nom. Les taudis et autres habitations fragiles, érigés avec des objets hétéroclites y sont légion et rien ne dit, pour le moment, que les choses vont s’améliorer d’ici la venue de l’hiver. Parce qu’il y a des dizaines de familles qui ne possèdent pas de terrains et qui se sont vues par voie de conséquence obligées de squatter les terrains domaniaux, notamment ceux relevant des services forestiers. Ces familles sont pour la plupart des ex-nomades, lesquels ont décidé pour une raison ou une autre de se sédentariser mais sans pour autant avoir les moyens de leur « projet » en construisant des bicoques. «Faut-il voir dans quelles conditions de vie ces familles, qui n’ont pas de logements décents, évoluent. À la tombée de la pluie, elles passent des nuits blanches car les eaux les envahissent. Les enfants donnent de la peine à voir, la majorité sont malades et souffrent d’allergies et de malnutrition. Il faut que les pouvoirs publics daignent se pencher sérieusement sur le cas de ces damnés de la terre, au moins pour délivrer les enfants de cet enfer, d’autant que l’hiver est proche», témoigne un habitant de ce village. Le problème de l’habitat précaire se pose avec plus d’acuité dans ce village de Rodha qu’ailleurs dans la municipalité d’Ath Mansour.

Y.S.

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