La mise en service du gaz annulée à Imsouhal

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S’il y a une chose à laquelle aspiraient les villageois des communes d’Iferhounène et ceux d’Imsouhal, à l’occasion du déclenchement de la guerre de libération nationale du 1er novembre 1954, c’était sans doute la mise en service du gaz naturel. En effet, les autorités locales, à savoir le maire d’Iferhounène, Hamid Aït Said, le chef de daïra, accompagnés des services de sécurités, et en présence des représentants de la Sonelgaz, ont procédé dans la matinée du 31 octobre 2015 à la mise en service effective de ce combustible, dont profiteront notamment plus de 840 foyers répartis à travers : le lot n° 3, dont les villages Tikaatine, Imazouaghe, Menia et une partie du village Taourirt Ali Ounacer, comptabilisant 536 foyers, ainsi que le lot n°5, dont les villages, Aït Arbi, Laâzib et Soumer, comprenant 310 abonnés. Il est à noter que les responsables locaux et la délégation qui les accompagnait ont été accueillis par la joie des youyous de femmes et des collations presque dans tous les villages. En revanche, si ces derniers ont bénéficié de cette commodité à l’occasion de cette date historique qui a marqué de ses empreintes l’histoire de cette région reculée de Kabylie, laquelle a contribué pour l’indépendance du pays, ce n’était malheureusement pas le cas dans la commune d’Imsouhal, où la mise en service du gaz programmée pourtant pour la même date, du 31/10/ 2015, fut annulée par les villageois en solidarité avec leurs concitoyens que la Sonelgaz a omis de raccorder et ce, malgré les réclamations de leurs comités de villages respectifs. Il s’agit du village Aït Youcef Ouali, dont «07 habitations à l’intérieur de l’assiette et 05 autres hors assiette», déclara Si Fodil M’Hand, président du comité dudit village, de 02 foyers au village Aït El Bachir et 02 autres à Asker. Selon les responsables des comités de ces villages, reçus par le président de l’APC d’Imsouhal la veille du premier novembre afin de trouver une solution à ce problème, avant même que l’entreprise chargée des raccordements ne quitte les lieux «la majorité des habitations oubliées existaient bel et bien avant la réalisation de la cartographie de ces villages».

A cet effet, le maire a promis de soumettre leurs doléance au plus tard le 02 novembre au chef de daïra d’Iferhounène afin d’organiser une rencontre avec les responsables concernés dans le but de trouver une issue positive à ce problème qu’il avait, d’ailleurs, «soumis au wali de Tizi-Ouzou, lors de sa visite dans la daïra d’Ifhounène», a notifié le maire aux représentants de ces villages. Cependant, concernant les festivités de la commémoration de ce 61ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, la mairie d’Imsouhal a concocté un riche programme pour célébrer cette occasion, en plus de la présence de Hammour Boussad, un moudjahid venu avec quelques uns de ses pairs à cette cérémonie malgré le poids de l’âge et l’usure de la maladie, lequel a survolé sur insistance du P/APC quelques pans de l’histoire qu’a vécu la commune d’Imsouhal, une petite localité qui a donné «369 martyrs recensés sur le registre et dont la plupart des villages furent évacués et détruits à l’exception de quatre où l’on a regroupé les populations pour mieux les surveiller». Da Bousssad a parlé également, de la mort d’Amar Ath Chikh avec 02 de ses compagnons, le 11 août 1956, dans un ratissage aux environs d’Aït Youcef Ouali. «A cette époque là il n’avait que 15 ans», a-t-il mentionné. Comme il y a eu aussi la projection du film «La bataille d’Alger».

A minuit, après la levée des couleurs, des moudjahidine et des fils de chouhada ont tiré des coups de sommation. Par ailleurs, le lendemain, 1er novembre, à 8h 30mn, on a assisté à la lecture de la Fatiha et au dépôt de gerbe de fleurs à la mémoire des glorieux martyrs. Ensuite à 9h, un cross auquel avaient pris part des catégories écoles, U 15 et U 15 1, garçons et filles ainsi qu’une équipe séniore, a été organisé. L’événement a été clôturé par la remise de prix aux 3 premiers de chaque catégorie, suivi d’une collation. Le transport a été assuré par l’APC.

A.M.

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