Les habitants d’Ighram et d’Arafou ne décolèrent pas en procédant à la fermeture, pour deux jours de suite, du siège de daïra d’Akbou et de ceux des mairies d’Ighram et Akbou.
De ce fait, une tente a été dressée au milieu de la place Colonel Amirouche en face de la mairie d’Akbou pour se protéger des aléas climatiques. «C’est dire que l’action menace de durer», nous dit-on. Mr Iskounène, vice P/APC, s’en lave les mains et renvoie la balle dans le camp du maire en disant qu’il est «le seul responsable» de cette situation. Dernier rebondissement, le wali a envoyé un télégramme dans la nuit de lundi à la daïra annulant «toutes les autorisations attribuées par les services de la municipalité «désormais, l’APC ne peut délivrer aucune autorisation d’exploitation des terrains ou autres biens», apprend-on d’une source municipale. De leur côté les frondeurs ayant dénoncé le bradage du foncier et réclamé leur droit d’indemnisation des terrains et restitution d’autres poches non bâties, déclinent l’invitation du wali à une éventuelle rencontre. «C’est au wali de se déplacer chez nous», répliquent-ils. Pour Amri Achour, porte-parole des frondeurs, «le wali doit se déplacer à Akbou pour une réunion regroupant les deux exécutifs de communes d’Ighram et d’Akbou pour une éventuelle entente».
«C’est une campagne électorale qui ne dit pas son nom»
Ainsi, le problème du foncier refait surface. Pour le patron local du FLN, ces frondeurs (habitants d’Ighram et d’Arafou), «auraient dû protester aussi contre les multiples constructions de villas implantées dans des terrains qui auraient été aussi leurs propriétés ancestrales. Pour moi, c’est une campagne électorale qui ne dit pas son nom». Plus loin et plus tranchant, Mr Iskounène tire à boulet rouge sur le maire, «le maire est le seul responsable de cet état de fait», accuse-t-il. Selon lui, ce denier ne devrait pas promettre aux habitants de régler leur dossier. «Cela ne relève pas, ajoute-t-on, de ses prérogatives». Ainsi, c’est à l’agence foncière, présidée par le wali, seule habilitée à restituer ou indemniser les protestataires. Par ailleurs, Mouloud Salhi, élu de l’opposition à l’APC d’Akbou ne mâche pas ses mots en accusant Mr Iskounène d’être aussi à l’origine de ce «marasme», «Mr Iskounène est l’instigateur de cette situation catastrophique que vit la ville du Piton. Nous avons l’opacité la plus totale dans la gestion du foncier. C’est la mafia foncière qui gère ce dossier. Qui est l’un d’es problèmes qui freinent le développement de la ville dans tous les domaines». Concernant la commission Ad Doc pour la constitution d’un portefeuille foncier de la commune votée, faut-il le rappeler, en 2013, «ce projet est une lettre morte», explique Mr Salhi. Ainsi, une délimitation des domaines de la commune et autres est gelée à l’état actuel.
Menad Chalal