Les foyers de jeunes, livrés aux villages, nécessitent un œil pour les redynamiser et éviter qu’ils ne soient déviés de leur objectif initial. La plupart des villages en ont bénéficié dans le cadre des différents plans de développement de la commune sans pour autant que des échos, quant à d’éventuelles activités culturelles, n’en sortent. Beaucoup de ces structures réalisées dans la plupart des agglomérations de la commune de Aïn El Hammam, au Sud-est du chef-lieu de Tizi-Ouzou, attendent d’être exploitées. Dédiées à la jeunesse, ces maisons de jeunes sont, dans une large proportion, «squattées» par des responsables de village, des personnes âgées se prévalant de la responsabilité sur tout ce qui concerne leurs bourgs. Ce sont eux, «les vieux» qui détiennent les clés de ces locaux construits à l’origine pour permettre à nos jeunes de s’y adonner à des activités culturelles et autres loisirs. Malheureusement, certains les réduisent à l’état de remise où des matériaux de constructions côtoient le matériel de travaux de terrassement. Pelles et pioches prennent la place des livres et autres micro ordinateurs. Il faut noter, également, que les clés de ces constructions, une fois terminées, sont remises à l’association sociale, heureuse de prendre possession d’un local pour les besoins du village. Si dans certains villages, les jeunes ont pu s’imposer pour «arracher» une partie de leur foyer, leur action est limitée par l’indisponibilité du mobilier, du matériel informatique et le manque de personnel affecté par l’état pour prendre en charge les lieux. Il ne reste que les férus de sport qui se cotisent pour l’achat d’une carte qui leur permettra de voir les matchs de football étranger. C’est alors, en grand nombre que les habitants se rendent à cette salle de fête, d’un jour, pour voir jouer l’équipe nationale, le Barça ou le Réal Madrid. Bien que rares, certains foyers de jeunes sont mis à la disposition des étudiants volontaires pour dispenser gracieusement des cours du soir aux enfants qui préparent des examens de fin d’année. Si l’APC est responsable de la construction de ces structures, les volets culturel et organisationnel ne sont pas de son ressort, nous apprend-on. Ainsi, faute de statut devant régir ces maisons, les jeunes subissent les interférences des comités de village qui s’immiscent dans les affaires culturelles auxquelles ils
A.O.T.