Le secteur du sport est sans nul doute le parent le plus pauvre de la commune de Maâtkas, au Sud de la ville des genets. Dans cette commune rurale forte de plus de 37 000 habitants, on n’enregistre presque aucun espace sportif. Ni stade, ni aire de jeux ni encore moins une salle omnisport conforme. Les deux clubs de la commune, à savoir l’Olympique sportif de Maâtkas et le Foot club d’Ait Zaim, qui évoluent dans le championnat de wilaya, sont toujours des clubs SDF. Ils reçoivent toujours en dehors de leurs bases. Un des responsables du club d’Ait Zaim déplorera : «Nous sommes toujours en déplacement. Nos maigres recettes issues essentiellement des donateurs et des sponsors, sont dépensées dans le transport. Notre APC n’arrive pas à nous garantir toujours le transport, car elle ne jouit pas de grands moyens. Nous effectuons chaque semaine un déplacement, car même pour recevoir nos adversaires, nous n’avons pas de stade. Nous demandons aux instances concernées de déterrer le projet du stade communal, en dormance depuis de nombreuses années». Le maire de Maâtkas que nous avons justement questionné à ce sujet déplorera lui aussi : «En effet, nos deux clubs et même tous les sportifs des autres disciplines évoluent dans des conditions intenables. Nous n’avons ni un stade communal, ni une salle polyvalente adéquate. Nous sommes l’une des rares communes qui ne possède pas d’espace sportif. Concernant le projet du stade communal, l’assiette existe et le dossier ficelé est au niveau de l’instance concernée. Pour ce qui est de la salle polyvalente, une commission dégagée par la direction de la jeunesse et des sports s’est déplacée sur les lieux pour constater de visu son état chaotique. Un rapport a été établi mais nous n’avons toujours pas reçu de réponse. À présent, les sportifs nous harcellent chaque jour mais hélas, nous n’avons pas les moyens pour leur garantir au moins le transport. Nous demandons au secteur concerné de nous inscrire en urgence ces deux infrastructures qui boosteront la pratique sportive dans notre commune».
Hocine T.
