Les citoyens de Boudafal réclament le gaz

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Las d’attendre que les promesses soient tenues, les habitants de Boudafal, un village de la commune de Aïn El Hammam, ont procédé à la fermeture des locaux de la société nationale de distribution de l’électricité et du gaz (SDC). Mardi matin, dès sept heures, une centaine de villageois se sont regroupés devant le portail d’entrée de l’entreprise étatique dont ils ont obstrué l’entrée, interdisant à quiconque d’y accéder. La foule dense de citoyens brandissait des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «contre l’exclusion» et «non à la marginalisation». Approchés par nos soins, certains habitants nous confient que l’objet de leur mécontentement est lié au raccordement de leurs foyers à la conduite principale du gaz de ville qui tarde, bien que les travaux soient terminés. L’entreprise chargée du projet est accusée de «tergiversations». «Il ne reste plus que les essais et la mise en service. Nous refusons de passer un autre hiver au froid», nous dit M.O, un septuagénaire du village. Les contestataires qui demandaient le déplacement sur place des responsables locaux, ont refusé d’envoyer une délégation de villageois, réclamée par le chef de daïra. Ce n’est qu’après maintes discussions que la décision de s’asseoir à la table des négociations avec les représentants de l’APC, de la daïra, de la Sonelgaz et de la police fut prise par les protestataires. Suite aux promesses fermes, quant au règlement rapide du problème, qui leur avaient été données, les habitants de Boudafal ont consenti à libérer les lieux. Les employés de la société objet de la fermeture temporaire, ont alors repris le travail. Dans l’après midi, on nous a appris que l’entreprise du gaz, tant décriée, s’est déplacée au village frondeur pour reprendre les travaux. Il est cependant regrettable de constater que certains n’entendent raison qu’ «après l’orage», comme dit un proverbe kabyle. Plusieurs autres villages de la commune, dans la même situation, à l’instar de Tillilit, nous ont joints, il y a quelques jours pour nous faire part de leur projet d’agir de la sorte. «Si on n’obtient pas gain de cause à l’échelle locale, on descendra à la wilaya», nous dit karim. «Que chacun prenne se responsabilités», termine-t-il. Comme nous l’avions signalé il ya peu dans nos colonnes, la grogne de la population se fait grandissante à mesure que l’hiver approche. Plus les températures baissent, plus les esprits s’échauffent.

A.O.T.

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