«La sécurité sociale se caractérise par un équilibre financier fragile»

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Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a affirmé avant-hier à Alger, que le système national de sécurité sociale se caractérise, depuis plusieurs années, par un équilibre financier fragile. Intervenant lors d’une réunion de coordination de la centrale syndicale, le ministre a souligné que «ce système qui demeure une fierté pour notre pays et un acquis pour les travailleurs, se caractérise depuis plusieurs années par un équilibre fragile au plan financier mettant son existence en péril, si nous ne conjuguons pas nos efforts pour le préserver de toute atteinte», a-t-il dit. à cet effet, M. El Ghazi a mis l’accent sur la nécessité de la contribution de l’UGTA dans ce cadre, «en s’associant aux efforts des pouvoirs publics à travers les organismes concernés sous tutelle de notre secteur dans la sensibilisation des employeurs et des travailleurs quant à la nécessité d’honorer leurs obligations légales en la matière et contribuer ainsi à la préservation de notre système basé sur la solidarité intergénérationnelle», a-t-il indiqué. Le ministre a également cité la mesure historique portant sur la déclaration volontaire des personnes qui activent dans le secteur informel, qui fera bénéficier les concernés et leurs ayant droit d’une couverture sociale pour la maladie et la maternité moyennant le versement d’une cotisation au taux de 12% du SNMG, avec possibilité de rachat de cotisation de retraite. Par ailleurs, le même responsable a mis en exergue le rôle de la centrale syndicale dans le dialogue social. il a estimé que «l’UGTA a toujours été pour les pouvoirs publics, un partenaire responsable qui s’inscrit dans une dynamique participative visant la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs et de leurs attentes légitimes, ainsi que la résolution des conflits, tout en veillant à préserver l’outil de production national et la paix sociale». Selon M. El Ghazi, la consolidation de la pratique du dialogue social aujourd’hui, et tout particulièrement dans le contexte économique que vit le pays, «est une priorité plus que jamais permettant d’accompagner les réformes entreprises par les pouvoirs publics en concertation avec ses partenaires socioéconomiques». Dans ce sillage, le ministre a exhorté les travailleurs à privilégier les voix du dialogue et l’évitement de la confrontation sociale, notamment par l’épuisement de toutes les voies alternatives de règlement des conflits, tels que la médiation et l’arbitrage qui demeurent des voies non exploitées.

Samira Saidj

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