Attendu depuis des lustres par les populations des quatre villages Seddouk Oufella, Tibouamouchine, Seddouk Ouadda et Ighil n’Djiber, formant le douar d’Amdoun n’Seddouk, fief du vaillant et érudit Cheikh Aheddad, le projet de la fibre optique qui intéresse notamment les jeunes aimant surfer sur Internet, est sans aucun doute sur la bonne voie.
L’entreprise en charge de la réalisation du projet a mis le paquet en renforçant le chantier en moyens humains et matériels. Pas moins de cinq engins travaillent d’arrache-pied pour finir les travaux dans les meilleurs délais possibles. Les travaux d’enfouissement de la fibre optique qui se fait dans une tranchée creusée sur l’accotement du tronçon de la RN74 reliant la ville de Seddouk au douar d’Amdoun n’Seddouk sont achevés à presque 90%, chose que nous avons constatée sur le terrain. Les travaux de la niche devant abriter les équipements qui se construit sur un côté de la placette d’Agoulmim à Tibouamouchine, ont atteint environ 50% de réalisation. Les gros œuvres ont été réalisés et il ne reste que les finitions à faire. Au train où vont les travaux du projet de la fibre optique, le meilleur est à venir pour les villageois du douar d’Amdoun n’Seddouk qui croient dur comme fer que la 4G sera mise en service dans quelques semaines ou au plus tard dans quelques mois. Historiquement, le téléphone s’est arrêté de sonner dans ce douar en 2000 quand les fils de la ligne principale ont été subtilisés par des voleurs. Quinze ans durant, les associations, les notables des villages et des citoyens se démenaient en frappant à toutes les portes des organismes concernés leur demandant le rétablissement de la ligne principale, mais leurs louvoiements tombaient dans les oreilles de sourds. Il aura fallu donc attendre l’année 2012 pour que l’ACTEL décide enfin de mettre en place ce projet de la fibre optique. Pourtant, les villages du douar Amdoun n’Seddouk étaient pourvus du téléphone fixe de 1993 à 2000 et le premier cybercafé dans la commune de Seddouk a été créé en 1999 au quartier Tiza, où les jeunes retrouvaient un temps de loisirs en surfant sur la toile. Néanmoins, l’ACTEL a fait un effort en 2005 en dotant la région d’un système de téléphonie à distance appelé le WLL. Plusieurs personnes ont acquis des appareils mais malheureusement, seul le téléphone est mis à la disposition de tous les abonnés. L’option Internet qui a été très sollicitée par les abonnés a été offerte pour cinq ou six d’entre eux. Le reste ont vu leurs demandes insatisfaites. Les responsables de l’ACTEL leurs signifiaient à chaque fois qu’ils relançaient leurs demandes que le BTS de Benidjemhour est saturé. D’ailleurs, la connexion était des plus médiocres. Pendant tout ce temps et à ce jour, les jeunes d’Amdoun n’Seddouk faisaient le bonheur des cybercafés de la ville de Seddouk, constituant leur clientèle potentielle. Aujourd’hui, ils arrivent au bout de leurs peines avec ce projet de la fibre optique dont les travaux avancent bien. L’espoir est permis !
L. Beddar