« Au moment où nous attendons à ce que ce bureau postal soit doté d’un distributeur automatique de billets, on constate qu’il est en régression », nous dira d’un air dépité un usager de ces services, avant de nous montrer que la boîte aux lettres de ce bureau n’avait plus de porte. » Elle a été saccagée depuis plus de deux mois. Quand la poste est fermée, on ne peut même pas envoyer de courrier », ajoutera notre interlocuteur. L’autre problème auquel font face les usagers est la décision prise depuis août dernier en ne les servant qu’à partir d’une fenêtre entrouverte. » C’est un recul. Vous savez, nous avons vraiment honte de faire la chaîne devant une fenêtre. Même les usagers de la RN30 se moquent de nous. Nous avons réagi par rapport à cette décision, en vain. Nous interpellons le premier responsable d’Algérie-poste et même madame la ministre Houda Imane Feraoun pour annuler cette mesure qui relève d’une autre époque. Durant la décennie noire, nous n’étions pas confrontés à cette situation. On ne peut accepter d’être traités de la sorte. Quand il pleut, il est impossible de s’agripper devant cette fenêtre », constatera un autre retraité. À ce sujet, nous avons pris attache avec le maire. « C’est une décision qui nous dépasse. Nous avons fait toutes les démarches nécessaires auprès des responsables de la direction d’Algérie-poste, en vain », nous répondra-t-il. Et d’enchaîner: « ces responsables nous demandent d’assurer la sécurisation de cette structure. Or, comme chacun le sait, c’est un établissement qui ne relève pas du ressort de la municipalité. Et par ricochet, cela incombe à Algérie-poste. Nous ne pouvons ni affecter des agents de sécurité ni encore moins installer des grilles de protection comme le veulent les responsables d’Algérie-poste. C’est une structure qui est sous sa responsabilité. On ne peut alors consentir aucune dépense aussi minime soit-elle par rapport à cela « . De leur côté les usagers de cette agence postale comptent faire une action de protestation afin d’exiger l’annulation de cette décision qu’ils qualifient de mépris à leur encontre.
Amar Ouramdane