Il y a quelques semaines de cela, les citoyens de la ville de Beni-Mansour, mitoyenne de celle d’Ath Mansour mais relevant administrativement de la wilaya de Béjaïa, sont montés au créneau et ont procédé à la fermeture de cette route. Suite à cela, la DTP de Bouira a donc réagi et a lancé une opération de revêtement en béton bitumineux sur la partie de ce chemin relevant de sa circonscription et compétence territoriale, soit sur une distance de 2,2 kms qui relie le chef-lieu de cette commune à la RN05 à la sortie Sud-est d’Ath Vouali. Une opération pour laquelle a été dégagée une enveloppe financière de 2,6 milliards de centimes, apprend-on auprès d’une source proche de ce secteur des travaux publics. Notre source ajoutera que le délai de réalisation est fixé à 04 mois et le reste à réaliser est aussi pris en charge en même temps par la DTP de Béjaïa. Beni-Mansour est un lieu stratégique sur plusieurs plans, notamment économique du fait d’abriter la plus ancienne gare ferroviaire de la région où se rejoignent deux lignes des chemins de fer : la première reliant Alger-Annaba, la seconde reliant Beni-Mansour à Béjaïa, soit une gare par laquelle transitent toutes les marchandises en provenance de l’ensemble des ports et aéroports de l’Est du pays. Cela en plus de la proximité de la RN05 et l’autoroute qui font de Beni-Mansour l’un des plus importants pôles économiques de la région mais qui en souffre, malheureusement, énormément car, elle se retrouve à cheval entre deux wilayas Béjaïa et Bouira et à un moindre degré sur celle de Bordj Bou-Arreridj. Elle a, par conséquent, bénéficié de peu de projets de développement y compris des opérations de rénovation et d’entretien des infrastructures déjà existantes à l’image de cette route usée, complètement dégradée. Une détérioration accélérée et aggravée par l’important trafic routier, notamment par le défilé permanent des camions de gros tonnages et autres semi-remorques lourdement chargés qui récupèrent les marchandises à partir du quai de cette gare. Une stratégique voie d’accès qui a repris son ancien statut de piste truffée de crevasses nids de poules, d’où les nombreux débrayages houleux des citoyens qui ont fini par avoir gain de cause.
O.S