Présentés au courant de la semaine passée devant le procureur près le tribunal de Rouiba, principalement pour les chefs d’inculpation d’agressions à main armée et vols, deux individus ont été aussitôt placés sous mandat de dépôt. Mais les investigations ayant permis de les arrêter s’étaient, elles, étalées sur plusieurs semaines. Les faits de cette affaire ont tous eu pour théâtre le lieu dit Hai El Karrouche, situé à équidistance entre Reghaia et Boudouaou. Les deux mis en cause susmentionnés et leur complice, actuellement en fuite, y avaient multiplié leurs vols avec violence, notamment depuis le début de l’été dernier. Guettant le passage des minibus à moitié vides, le plus souvent en fin d’après-midi, ce trio de malfaiteurs s’approchait rapidement de ses victimes, notamment celles de sexe féminin. Brandissant des poignards et des barres de fer, ces assaillants se partageaient les tâches dès leur intrusion dans le véhicule de transport en commun. Deux d’entre eux empêchaient toute forme de résistance du chauffeur et celle d’autres passagers, tandis que leur acolyte dépossédait quelques personnes ciblées de leurs objets de valeur. Démoniaques, ils n’auraient point hésité à frapper à mort ceux qui osaient s’opposer à leurs injonctions. Ces trois agresseurs s’emparaient, ainsi, de bijoux de femmes, de sommes d’argent et de téléphones mobiles, avant de prendre la fuite. » Dès son entrée dans le fourgon, l’agresseur, armé d’un long couteau, m’empêcha de crier et me subtilisa mes objets précieux et une forte somme d’argent », témoigna une jeune femme, victime d’une agression à cet endroit il y a moins de deux mois et qui, pour des raisons personnelles, avait préféré garder le silence. Destinataire, cependant, de plaintes de sept citoyens, parmi eux un avocat et des étudiants de l’université M’hamed Bougara de Boumerdès, la brigade de la gendarmerie de Reghaia a déclenché une enquête qui s’est soldée, donc, par l’arrestation de deux individus impliqués dans cette affaire de droit commun, alors que leur complice demeure toujours recherché. Formellement identifiés par leurs victimes, les deux inculpés ont signé un procès verbal reconnaissant les faits qui leur sont reprochés. Sur ordre du procureur près le tribunal de la circonscription, ils viennent d’être mis sous mandat de dépôt.
Salim Haddou