Laâzib en proie à la pollution

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Laâzib est un hameau distant d'environ 5 kms à l'Ouest d'Akbou, double chef-lieu de commune et de daïra. Cette localité est peuplée par environ un millier d'habitants.

Elle est traversée par la RN26, un axe routier très fréquenté par les automobilistes. De vocation agropastorale, Laâzib, qui signifie en fait « la ferme », est entouré d’oliveraies et de vastes terres agricoles, laissées en jachère pour la plupart. Une école, une mosquée, des dizaines d’habitations, des commerces et quelques unités industrielles forment le décor « urbain » de ce hameau. Cependant, ce qui a attiré notre attention, c’est cette pollution dépassant tout entendement, laquelle a pris des proportions alarmantes dans ce petit village. Difficile de décrire tout ce chaos que nous y avons constaté. Les déchets en tous genres ont envahi les alentours de ce hameau, avec des amoncellements en continu sur les accotements de la RN26. Il s’agit, essentiellement, des emballages de boissons alcoolisées jetés par des automobilistes insouciants. Il y a aussi des coins non loin de cette route, où, visiblement, des buveurs s’y rencontrent sous d’imposants eucalyptus pour s’adonner à la boisson en laissant sur place leurs ordures. À en juger avec ces monticules de canettes et autres bouteilles d’alcool usagées jetées ici et là sans vergogne et sans aucun respect pour l’environnement! Les lieux donnent la vue d’un champ « planté » d’emballage de bière! Ce n’est malheureusement pas tout, il y a également cette pollution inquiétante de l’oued Mechaâb, lequel passe par ce hameau de Laâzib. Le site offre une vue désolante, à la limite du cataclysme. En effet, le lit de l’oued en question est « tapissé » d’une épaisse couche d’ordures ménagères jetées par les riverains, dont les premiers habitent à quelques mètres seulement de ce cours d’eau qui se trouve actuellement à sec! Les mots manquent cruellement pour décrire tout ce chaos! Et comme pour rajouter une couche à tout cela, les eaux usées y sont déversées pour boucler la boucle de tout un « système » pollueur de premier ordre. Les riverains ne semblent nullement inquiétés par toute cette grave pollution qu’ils ont provoquée eux-mêmes, en ignorant ou en feignant d’ignorer que toute cette insalubrité va se retourner, tôt ou tard, contre eux, avec les fortes odeurs fétides, les rongeurs et les bestioles qui y pullulent. Leur santé est plus que jamais menacée, avec des conséquences néfastes. N’est-il pas temps pour ces habitants de prendre le taureau par les cornes afin de remédier à cette situation, car les répercussions sur leur santé et sur celle de leurs enfants sont énormes

Syphax Y.

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