La coordination des comités de villages de Souk el-Tenine, avec certains représentants des villages de Maâtkas, sont passés à l’action.
Ils ont, dans la journée d’hier, fermé le siège de daïra. Les protestataires (une trentaine environ) ont installé des pancartes sur la devanture du siège où l’on pouvait lire : «Nous sommes des algériens», «Non à la hogra», «5 ans barakat», «nous voulons du gaz» et «oui au développement de la région». En début de matinée, on n’arrivait pas à lancer les discussions. Les délégués de villages n’ont pas souhaité rencontrer le chef de daïra et celui-ci n’est pas venu à leur rencontre. S’était le blocage, donc certains citoyens en quête de papiers administratifs et de différents services, ne pouvaient rien faire. À 10 heures, une délégation du wali est arrivée. Les contestataires ne voulaient pas les rencontrer. Un des représentants des villageois indiquera : «nous voulons la venue du wali ou d’une personne responsable et apte à prendre les décisions. Nous refusons ce genre de rencontres parceque nous sommes déjà passés par là et cela n’a jamais abouti. Les délégations ne font que des promesses qu’elles ne tiennent jamais». C’est de nouveau le blocage. Les membres de la délégation se sont ensuite retirés pour prendre une décision finale. Rencontrer ou ne pas rencontrer la délégation ? Telle était la question. Vers midi, la décision est prise de rencontrer les membres de la délégation du wali pour tenter de trouver des solutions et aplanir les difficultés. À 14 heures, les délégués des villageois et ceux du wali étaient toujours en réunion. Rappelons que lors de la semaine écoulée, la coordination des comités de villages, à travers une déclaration rendue publique, a tiré à boulets rouges sur le chef de daïra auquel elle fait porter la responsabilité de bloquer les projets destinés à la commune de Souk El-Tenine. Le chef de daïra que nous avons, alors, questionné à ce sujet se défendra bec et ongle et rejettera toutes les accusations (voire notre édition de samedi dernier). Dans tous les cas, le bras de fer engagé risque de durer et de s’aggraver. Une commission de wilaya est tout indiquée pour non seulement établir les responsabilités mais aussi relancer la roue du développement grippé à Souk El-Tenine.
Hocine T