Rush sur les sénatoriales

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Les grands électeurs ( élus aux APC et l’APW) auront à choisir le 23 février les deux sénateurs de la wilaya de Tizi Ouzou, qui siègeront au conseil de la nation. 656 électeurs forment le collège électoral. Ils émanent de six formations politiques ( FFS, FLN, RND, RCD, PT, HMS) et des indépendants. Le FFS totalise 203 voix, le FLN 136, le RND 78, le RCD 150, le PT 15, HMS 3 et les indépendants 71 voix. Il faut rappeler que des élections primaires ont dores et déjà commencé pour que les partis politiques dégagent chacun deux candidats, selon la loi électorale. C’est seulement une fois que l’alliance entre deux partis est contractée que le nombre de candidats d’un parti est réduit à une seule représentation, et que chaque électeur a le droit de voter sur deux candidats différents. Le FLN pour sa part a arrêté son unique choix, pour le moment, en la personne de Slimane Kerrouche, 1er vice-président de l’APW de Tizi Ouzou. Le RND de son coté, après avoir tenu des primaires, jeudi, Mokrane Slacel et Ahmed Belhadj sont retenus par le parti d’Ahmed Ouyahia comme candidats potentiels au rendez-vous du 23 février. Pour ce qui est du RCD, même s’il est partant pour ces élections avec deux candidats, à présent les primaires ne se sont pas toujours tenues, des noms sont annoncés avant l’heure comme candidats en les personnes de Rachid Arabi et Mohand Ikherbane, élus à l’APW. Le PT de Louisa Hanoune pour le moment écarte toute éventuelle participation, mais soutiendra à coup sûr la candidature la plus proche de sa thèse, surtout qu’un protocole d’accord politique est déjà ficelé au niveau de l’APW entre les élus du PT et du FFS. Le parti de Hocine Ait Ahmed qui a toujours brigué les deux sièges de Tizi ouzou au conseil de la nation, a du mal à se prononcer dans l’étape actuelle, si bien que le nom de Rabah Aissat P/APW revient toujours. La direction nationale surseoit à toute déclaration concernant le sujet, et temporise à rendre public et confirmer sa représentation ainsi que sa participation. C’est au delà du 3 février que les choses s’éclairciront à la maison FFS. Ali Laskri arrêtera à cette date, lors d’un congrès du parti la nouvelle composante politique peaufinée en concertation permanente avec Hocine Aït Ahmed. Une problématique politique se pose au FFS, car le rendez-vous du 23 fait suite aux échéances nationales ( législatives de 2002) que le parti a boycottées. Les avis dans le parti sont mitigés sur cette question, à telle enseigne que certains cadres proposent de redémarrer le parti à partir des échéances de 2007 et que, d’ici là, le parti de Hocine Ait Ahmed aura tenu son congrès extraordinaire dans le premier semestre 2006, pendant que le parti assure la gouvernance locale avec le net recul de la domination qu’on lui connaissait par le passé.Pour ce qui est du conseil de la nation, le FFS lors des élections de 1997 les deux sièges étaient pris par M Hamadache Abdelkader et Mme Chetti, et que trois ans après les cinquante pour cent renouvelés ont permis à M. Ahmed Ait Ahmed de succéder à M. Hamadache. Tandis que Mme Chetti a bouclé les six années du mandat sénatorial.Dores et déjà d’intenses tractations s’exécutent dans les coulisses en perspective des alliances, l’architecture politique qui a prévalu à l’APW a tendance à se rééditer avec l’exceptionelle note en faveur du FLN, surtout si le FFS venait à faire défaut dans la participation. Le bloc politique établi à l’APW, sans suite logique dans la gymnastique des alliances au niveau des municipalités, embrouille toutes les prévisions quand on sait que plus de 600 élus sont au niveau des APC et que seulement 47 s’y trouvent à l’APW. Toujours est-il la prévision la plus plausible, est celle qui dégagerait un sénateur FLN et l’autre aux couleurs du FFS et à défaut le parti de Belkhadem pourrait réserver la surprise, avec la tacite caution politique du PT, du FFS, et de quelques indépendants, ou sinon la configuration qui pourrait se dessiner, peut faire bénéficier le bloc RCD,RND d’un siège de sénateur. En tout état de cause, la compétition sera serrée entre les différents protagonistes et que les grands électeurs appelés à trancher sur cette distribution de sièges, auront chacun suivi la consigne politique de son parti ou procéder au libre acte individuel, qui justement n’autorise pas un quelconque pronostic.

Khaled Zahem

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